vendredi 29 novembre 2013

Le Domaine de Khenfouf au Maroc,... Chez Patricia







Françoise
En route vers Tiznit!
C'est ma soeur Françoise passionnée du sud Marocain et particulièrement de la ville de Mirleft, à 200 Km en dessous d'Agadir qui a voulu m’entraîner vers cette belle exploitation maraîchère de légumes bio. Le domaine de Khenfouf est une ancienne pépinière locale traditionnelle située  à Tioughza dans l'entité actuelle de Sidi Ifni. Situé dans une vallée , le long d'un oued le site était autrefois assez bien abreuvé en eau, ce qui lui fait assez défaut depuis ces trois dernières années au point de devoir délocaliser certaines cultures maraîchères nécessitant une bonne hydradation!  
... Mais, je ne vais cependant pas m'étendre sur des aspects trop techniques de localisations géologique, hydrographique... ou autres, car ce n'est pas ici l'endroit pour raconter avec simplicité, au vu des quelques menus instants que j'y suis resté, les particularités de ce site maraîcher marocain.


Le Domaine de Khenfouf, détenu depuis  près de sept années par "Patricia"  comme tout le monde l'appelle ici, est géré/exploité en différentes activités qui y sont complémentaires. Principalement, les espaces sont dévolus à la culture de légumes  biologiques ainsi que des arbustes à fruits comme des citronniers et autres agrumes. Dans des enclos des ânes pâturent donnant ainsi un fumier... oh combien bienvenu et nécessaire. D'autres espaces intérieurs sont consacrés à mettre en valeur l'artisanat local  comme les tapis kilim, les tissus et broderies de teintures naturelles, qui sont sont  ici magnifiés.


C'est le samedi que sont préparés les paniers de légumes que viennent chercher les clients de plus en plus nombreux . Ce sont ,en grande partie, des allochtones Européens émigrés au Maroc qui constituent le noyau principal de fidèles... et pour causes, car Patricia à instauré un rituel que nul ne voudrait manquer. Le "client" est reçu en prince et ami... tout comme les "clientes" en amies princesses bienvenues, avec un "Crumble" à nul autre pareil, accompagné le plus souvent d'une tasse de thé partagée avec la "Maîtresse de maison" qui ne dédaigne pas, en bonne et noble hôtesse, converser... de tout, de rien, en créant ainsi une atmosphère propice aux échanges vrais! Ensuite, mais ensuite seulement, après avoir visité les richesses du domaine, partant des cultures potagères, en passant par le verger, la volière de perruche, puis après avoir caressé les ânes et flâner dans la "boutique",... l'hôte visiteur prendra livraison des légumes commandés.


Lors de ma dernière visite, Patricia (en mission humanitaire) était absente  ce qui m'a donné l'occasion de rencontrer Sliman  le "Contre-maître" du domaine que ma soeur  m'a présenté en insistant sur mon intérêt pour les légumes locaux. D'emblée, après les rituelles présentations Arabes, "As-salâm' aleïchoum"; "Aleïchoum salâm" Comment allez vous...: Bikhir = bien? Et vous... comment allez vous?  "Bikhir" = bien! ...avec aussi les signes de la main indiqués lors des rencontres présentations, s'ensuit la visite proprement dite qui va d'emblée m'interpeller. La plupart des légumes cultivés ici sont quasiment les mêmes que ceux que je cultive dans mon potager Bruxellois.


Ce sont des bettes à cardes, rouge jaunes et blanches, des betteraves rouges type d'Egypte et d'autres nervurées bicolores blanches et rouges, des carottes comme celles d'Hesbaye grandes grosses et longues, mais aussi une très belle petite carotte rouge au feuillage argenté. Les épinards et les tétragones foisonnent mais le cerfeuil de jardin ne semble pas y réussir tout comme la mâche... ce qui ne m'étonne guère car ces derniers légumes là se prêtent décidément mieux à des climats plus nordiques. Sliman attire mon attention vers quelques légumes destinés à des restaurants d'Agadir, ce sont des cardons géants, des plants de muflier dont j'ignore la destination véritable... condimentaire, aromatique ou décorative! Les lignes de tomates alternées avec des pommes de terre ne semblent pas donner de bons rendements ce qui, à ces constats, me fait interroger le contre-maître, ingénieur agronome de surcroît. Il m'explique que la terre rouge ici est extrêmement pauvre car,
Le réservoir d'eau
le manque de pluie, le peu d'amendement et engraissement naturel disponible, ainsi que la salinité de la terre et de l'eau sont les causes principales des difficultés de cultures locales... surtout (à mon avis) avec des variétés de légumes (même bio) qui ne le sont pas (locales) et même issues de graines semencières importées du continent européen. Ces graines( souvent apportées par des touristes et contacts européens) ne seraient donc pas  spécifiquement adaptées aux conditions locales difficiles, ce qui me semble être l'origine des difficultés rapportées. Malgré le nombre d'année de cultures maraîchères au domaine, il m’apparaît que l'exploitation est encore en phase d'expérimentation avec toutefois, de belles et encourageantes réussites.
Merci à Michel le mari de ma
soeur pour ces belles photos!


J'admire Patricia qui malgré ces aléas persévère tout en se demandant chaque jour; " j'arrête ou je continue"? 

Mais comment répondre aisément à cette question quand quotidiennement le soleil brille dans le ciel... et dans les yeux des visiteurs ébahis reconnaissants et complices!

mardi 5 novembre 2013

Entrée en dormance du bac potager des 'Incroyables Comestibles" Forestois... et bilan de saison 2013.

...Dernière belle rose de novembre au jardin!

Voici venue la période pré-hivernale de l'entrée en sommeil des végétaux en général et plus particulièrement des plantes potagères.
Au bac des "incroyables comestibles" subsiste cependant quelques fruits légumes qui traverseront l'hiver vaillamment.

-Outre les fraisiers dont les feuilles vont continuer à croître, ainsi que les caïeux d'ails installés à leurs pieds, en cultures bénéfiques associées, quelques autres plants incroyablement résistants les accompagneront.
-C'est le "cresson de jardin" ainsi que la "mâche"… tout comme le "cerfeuil d'hiver" qui prodigueront encore des belles pousses nourrissantes/comestibles pour l'hiver...en attendant les jours meilleurs.

-Les autres espaces dégagés sont à présent déjà engraissés avec du compost  fait de fanes ménagères et de broyas végétaux, le tout recouvert de paille d'herbacées « Miscanthus sinensis » et de brindilles du « Polygonium » hachées en BRF (bois raméal fragmenté). Ces couvertures protégerons la terre des rigueurs de l'hiver tout en y apportant (par décomposition des matières) des éléments fertilisants/nourrissants pour le printemps.

Quelques mini-piquets de millepertuis plantés empêcheront (je l'espère… !) les grands vents de tout balayer, avec le risque cependant de voir ces branchettes de bois s'enraciner en se prenant pour des boutures intentionnelles!

 Il est à présent temps de faire "en quelque sorte" un bilan de cette première année de culture en bac/potager, mais aussi en même temps dégager de cette expérience les enseignements pour l'année à venir.

-Le début de mise en place et de l'installation des premiers plants/potagers et/ou semis fut fort tardif puisque c'est seulement au début du mois d'août que cette culture fut installée dans une situation orientation est/sud (entre bâtiments assez hauts) et  qu'elle y débuta. Pour les radis rouge et les radis flamboyants... il était encore temps puisqu'ils furent assez abondants. Les épinards arrivèrent à grand peine à faire une petite rosette... immédiatement dévorée par la chenille d'un papillon ou d'un autre insecte jamais détecté ensuite. Plus loin, les feuilles des fraisiers ont partiellement nourris une  autre chenille tout aussi masquée inconnue.
Au Carré Tillens en été.

Quant aux 5  crayons de poireaux plantés, des amateurs trop empressés les ont déterrés... histoire de voir s’ils étaient enracinés comestibles déjà!?.. Enfin le cerfeuil et les navets sont restés malingres, sinon inexistants et le pourpier... sans doute planté trop serré, est tout de suite monté en fleurs pour produire ses graines reproductrices en attendant de meilleures conditions. 
Ah!... J’allais oublier de mentionner les trois pieds de tomates (de variétés spontanées inconnues) qui ont tout juste arboré quelques fruits solitaires et aussi en grappe/cerise, mais désespérément verts jusqu'à la fin du mois d'octobre.

Criocère du lis, ici sur Fritillaire.
Alors !... Quelles conclusions tirer de ces résultats fort sympathiques mais culturale-ment décevants?

-Tout d'abord, l'installation saisonnière tardive n'a certainement pas été le gage d'un bon développement, surtout dans la situation présente car l'ensoleillement de fin de saison se réduit, tout d'abord naturellement compte tenu de la saison, mais aussi parce que les hauts bâtiments voisins bloquent assez vite le soleil qui ne pénètre plus que quelques petites heures le matin (et plus au-delà de 13 heures dans l'après-midi) ce qui est vraiment fort peu. A cela je ne puis que me résoudre vu que cet endroit est le seul proche accessible/possible sur la voirie locale.

-Le choix des plantes potagères est aussi assez osé à cet endroit puisque les tomates installées sont aussi des plantes/fruitières méditerranéennes exigeantes en lumière et surtout ensoleillement. Même les poireaux, une plante potagère de la famille des liliacées, ne se seraient sans doute pas développés complètement dans cet espace là, mais cela,  je n'ai pas eu l'occasion de tester... et pour cause!
Bac en bois de planches de maçon recyclées et fixées sur palette Européenne standard de récupération.
Dimensions: Longueur 120cm x largeur 80 x 55 hauteur totale. Profondeur utile de 40cm.
-Quand à la méthode de culture, en "bac potager" hors sol, je ne désespère pas d'en améliorer les capacités qui seront probablement meilleures avec les enrichissements naturels en cours de réalisations, ainsi que de meilleurs choix de plantes potagères et une rentrée de "mise en culture" nettement plus précoce à l'avenir!

Allez... l'heure est à présent venue de bien penser/anticiper les futures productions de la saison Printemps/été 2014 qui seront plus favorables puisque dès avril le soleil de l’Est darde déjà ses rayons de grand matin!
Raisins 'muscat' et Aronia 'mellanocarpa' du jardin
-bientôt en "pousse café" de liqueur à l'eau de vie!

J'allais aussi oublier de repréciser que les légumes/fruits proposés en partage gratuit des "Incroyables comestibles" proviennent aussi à la fois de mon potager familial du "Carré Tillens" ainsi que de celui installé dans mon jardin privé en arrière maison. Les distributions gratuites ne vont donc aucunement pâtir des aléas de la culture potagère urbaine sur la voirie publique Bruxello-Forestoise de l'Avenue Mozart.

…Je vous souhaite aussi déjà de belles fêtes de fin d’années 
et une merveilleuse année 2014 potagère à souhait !...



mercredi 16 octobre 2013

Les derniers partages d'automne du bac-potager des "Incroyables comestibles" Forestois

Les derniers légumes/fruits -du bac-potager à partager- des "Incroyables comestibles" Forestois ne feront pas long feu... car ils semblent bien savoureux et tentant. Allez... pour le fun, les voici décrits les légumes rescapés des pluies d'été et d'automne.

En redite..., les fruits des solanacées tomates comestibles sont incroyablement beaux et savoureux cette année. C'est la variété 'ZongShu' Wuhao de couleur abricot, un hybride 3G d'origine Chinoise, qui est sans doute parmi les meilleures de ce millésime 2013. Mais il ne faudrait pas oublier la très belle 'Yellow Belgium' jaune et Belge comme sont nom l'indique, délicieuse en plat cuisiné car sa chair est d'une densité (viandeuse) surprenante!... Tout comme ces petites tomates cerises jaunes, les biens nommées 'Oeuf de pigeon' et dont le taux de sucre  nous rappelle bien que la tomate est un fruit. Encore jaunes, les piments 'Quadattro d'Asti n'avait de cette couleur que le nom... ils étaient aussi décevants de goût... quoique en potée de légumes du midi, ils s'y mariaient très bien.

Enfin, la poire préférée des Belges, la bien nommée 'Conférence', de l'arbre récemment installé en contre-palissée dans mon jardin, était très menue de taille  et en petite quantité cette année.  A la décharge du poirier, ...il s'agit d' un arbre fruitier encore trop jeune pour produire. Il faudra attendre sa maturité et des bons soins pour obtenir les kilos généreux à venir!

En plantation, les derniers repiquages effectués traverseront'ils l'hiver qu'on annonce rigoureux!?... J'en veux pour preuve mes noisetiers complètement ravagés par les pies et autres geais des chênes qui s'en sont faits des nombreuses provisions d'hiver.
Il faudra donc s'attendre (dès le printemps prochain) à de multiples pousses éparpillées de ce petit arbre "garde manger" des corvidés.
Des 6 carrés de culture du bac, il reste un carré de tomates... qui n'arriveront sans doute pas à maturité car la situation du "container" n'est pas assez ensoleillée en cette fin de saison..., un carré de fraisiers  en compagnie de pointes d'ail, le carré du pourpier qu'empressé.. nous avions planté trop serré avec comme résultat une floraison... au détriment d'un développement légumier/comestible..., puis quelques cerfeuils épars bien malheureux dans leur enclos...,
 et enfin, en provenance de mon jardin, un repiquage de "cressons de jardin" qui semblent bien s'adapter à leur nouveau logis.

Déjà cet espace potager a été fumé par du compost/ménager et en grande partie recouvert de paille de graminées ('Miscanthus sinensis' gracillimus), pour le protéger des rigueurs de l'hiver l'enrichir, et aussi lui donner un plus bel aspect lorsqu'il sera tout à fait dégarni en repos.

Cette période hivernale ci sera aussi mise à profit pour inciter d'autres "potagistes en devenir" à installer leur bac/potager des "Incroyables comestibles" à partager... dès le printemps prochain... Ce que certains ont déjà projeté (en faisant l'acquisition d'un bac/potager et réservé les terres à cette fin) pour une installation future et  prévue à l'avenue Neptune.

Ce sera enfin le moment de présenter aux  "Institutions de la Région Bruxelloise" cette initiative, en tant qu'action sociale promouvant la biodiversité et le "développement (urbain) durable ". Il serait même souhaitable que ces actions  soient concrètement soutenues par les autorités communale et régionales, même financées comme actions pratiques, conviviales et effectives de terrain.

A ce propos, je me dois de souligner les disparités existantes entre les aides accordées aux "Institutions et associations cadres" et celles octroyées aux actions (autres que matérielles) concrètes, actives de terrain, ce qui (je veux le croire) est en passe de changer, dans un avenir prochain espéré, en apportant plus d'intérêts aux acteurs qui se mouillent dans le cambouis...je voulais dire (vous l'avez compris) la terre!
Le Parc de Bruxelles photographié le dimanche sans voitures lors de l'action conviviale organisée par la Fédération Wallonie/Bruxelles & Bruxelles Champêtre à la Place des Palais en face du Palais Royal.
 


samedi 21 septembre 2013

LE DROIT DE LA GRAINE Une conférence de Vandana shiva

Esplanade Solidarnosc et l'entrée du Parlement Européen à Bruxelles
Ce jeudi soir 18 septembre 2013, l'Esplanade "Solidarnosc" , à l'entrée du Parlement Européen est noire de monde. 
C'est le groupe Les verts , associé au "Groen" Flamand qui organise la conférence de la militante environnementaliste , activiste renommée Vandana Shiva.


Cette militante mondialement reconnue est née  en Inde en 1952. Chimiste de formation elle défend principalement les modes de cultures traditionnels dans son pays d'origine, l'Inde ou la pratique de l'agriculture est plutôt une activité dévolue aux femmes. En ce sens, son action pourrait-être interprétée comme militantisme féministe.. ce qui serait réducteur compte tenu de l'universalité de ses actions de défenses environnementales globales dans d'autres parties du monde comme l'Italie, l'Espagne, les pays d'Amérique du sud, des états d'Afrique et d'autres d'Asie.
Son action se développe aussi dans de multiples domaines qui tous ont pour vocation la protection réelle et responsable de la terre et du vivant.

Voici quelques notes transcrites de cette conférence.

D'emblée, elle introduit un parallélisme édifiant entre les actions et le pouvoir des banques et celui recherché de l'industrie Agro-Alimentaire  et plus particulièrement, celui recherché des semenciers à l'exemple aujourd'hui bien connu de Monsanto.

A travers les graines, dévolues aux semences cette industrie tente (avec des résultats de plus en plus probants!) de contrôler toute l'agriculture en l'obligeant à s'approvisionner en semences uniquement  au "Catalogue" approuvé et réglementé par les grandes instances Mondiales... dont la CEE.
Les petits paysans embrigadés dans ce système et contraints d'avoir recours à l'industrie semencière ne sont pas toujours bien informé des conséquences de ce type d'approvisionnement. En effet, la plupart des souches semencières sélectionnées sont souvent tributaires de traitements chimiques incontrôlables... quand elles ne sont pas (de plus) issues de "mutations génétiquement modifiées".


Selon Vandana Shiva, en Inde des petits  agriculteurs/producteurs se sont trouvés ruinés par la quantité astronomique d'intrants nécessaires à  l'utilisation de ces semences... souvent brevetées, sinon volées à des semenciers artisanaux locaux puis souvent transformées en variétés hybrides (type F1) incapables de générer une seconde génération de semence valable dès la 1er récolte.


La puissance de ces industries semencières semblent sans limites... pourtant, à l'heure actuelle, plus de 75% des cultivateurs  au niveau mondial sont encore des paysans cultivant des petites exploitations artisanales et/ou familiales. Jusqu'à présent, ceux-ci nourrissaient (bon an mal an) le monde tout en produisant leurs propres semences à la fois adaptées aux terroirs particuliers et produisant de nombreuses variétés de légumes... jusqu'à 8.500 sortes comestibles distinctes.

Ces pratiques paysannes pouvaient -dit encore Vandana- non seulement nourrir la population autochtone d'aliments variés  et riches en nutriments mais aussi "être et rester un acte de communion avec la terre, quasiment une Religion jus-qu’il y a peu encore"! 
Et elle poursuit en disant: "La graine est prière, presque divinisée puisque la semence n'est pas consommée" , mais encore: "La semence est la mémoire de l'humanité, de toutes celles et  tous ceux qui ont œuvrés à ce qu'elle est devenue aujourd'hui ; diverse, féconde et incroyablement nombreuse "!
Maximum de 30 légumes "calibrés" distincts!!

Ce sont les règles déshumanisées du capitalisme créant des lois (pour sa propre survie), sous l' action de lobbyistes contraignant les pouvoirs supra-nationaux, qui détruisent  aujourd'hui les richesses semencières, ce patrimoine de l'humanité. 
Par soucis de rentabilité, d'efficacité d'économie de rationalisation et même de transport!? Pour nourrir "sainement l'humanité", nous voilà contraint quasiment obligé d'acheter des produits standardisés pour la distribution en grandes surfaces qui nous propose souvent des légumes "calibrés" réduits à une portion congrue de choix de moins de 30 sortes de  fruits/légumes distincts, souvent peu goûteux, sinon dépourvus de nutriments et dont il nous faudra couvrir nos besoins par des compléments alimentaires... parfois douteux!


Vandana Shiva nous donne ici un exemple édifiant des incongruités pratiquées par les semenciers/propagateurs  d'ignorances. Elle mentionne la richesse  d'une céréale appelée Millet étonnamment peu répandues sous nos latitudes. Son pouvoir nutritif serait 40 fois supérieur à la plupart des céréales tout en étant facile à cultiver et d'autres avantages encore. Pourtant, parce son petit grain est  trop difficile à extraire vu sa taille, qu'elle a un prix de revient dérisoire et que toutes et tous peuvent la cultiver... surtout dans les pays pauvres, elle n'est pas favorisée à la culture industrielle pour cause de manque de rentabilité assurée (comble de cynisme!) pour les entreprises agro-alimentaires et leurs semenciers!

...Cet exemple soulève aussi une autre problématique occasionnée par les cultures intensives industrielles prônées par le développement de l'agro-industrie et autres bio-technologies liées.
Non seulement ces modes de cultures ne peuvent subsister que moyennant l'apport de grandes quantités d'intrants (engrais, pesticides, etc...) mais aussi les besoins en eaux sont souvent très importants au risque d'épuisé ces ressources, aujourd'hui parfois puisée dans la nappe phréatique ne se renouvelant pas. 
Par ex., les nappes situées sous certains déserts qui sont des vestiges très anciens qui datent des périodes vertes de ces espaces!


A travers ces exemples, Vandana Shiva souligne les critères principaux de l'industrie agro alimentaire? C'est le rendement, l'enrichissement capitaliste qui devient le maître mot... et elle sur-enchérit en mentionnant les développements édifiants du secteur de l'agriculture industrielle orienté vers la production d'Agro-carburant... un comble sur une planète ou le quart (sinon plus...) de la population ne mange pas à sa faim!


Graines en échanges libres de Kokopolli.
En opposition , révolte face à ces systèmes, Vandana Shiva soulève (par quelques chiffres) des faits  encore étonnants à l'heure actuelle.
Plus de 80% des graines semencières sont encore issues des semences de ferme (communément appelées "semences paysannes").
Les petits fermiers, nourrissent encore plus de 78% des consommateurs (niveau planétaire).

Quelques moyens de lutte sont également soulevés.
Il s'agirait dans un premier temps de contrer les grandes institutions par des actions concrètes de terrain. 
Par ex., favoriser les productions locales en surveillant les origines et transports des produits, acheter chez des petits producteurs (plutôt bio respectueux) constitués en coopérative ou se faisant distribuer par des associations responsables et durables de quartiers... même en ville!
Tenter par tout les moyens de diminuer le pouvoir de l'argent en favorisant les échanges "gratuits" ou les monnaies d'échanges (autres que celle d'état) de biens et/ou services!


Toute l'assemblée se lève pour applaudir
 chaleureusement Vandana Shiva
Et puis, si cela est possible, rétablir des échanges avec la terre... en cultivant par ex. des légumes de saisons sur son balcon... dans son propre jardin ou encore installer des bacs/potagers sur la voie publique et tenter par tous les moyens de faire participer les autres riverains à ces actions en les incitants à faire pousser des légumes partout ou cela est possible... même en prenant quelques risques vis à vis des institutions de pouvoirs!

...Si aucune de ses actions concrètes n'est possible, c'est par le porte-feuille, en limitant nos consommations, que nous arriverons à les toucher (si pas les responsabiliser) là où ça fait mal!

...Enfin, être actif et militant pour des associations de défenses environnementales est aussi une voie positive de lutte, car sensibilisé à la préservation de la vie sur notre planète... nous ne manquerons pas de modifier imperceptiblement nos comportements et donc leur pouvoir!


Merci Vandana...
pour ton sourire et l'espoir que tu fais surgir!
 En conclusion...
Pour protéger notre bien commun, la terre et la vie qui s'y trouve, il s'agit surtout  d'agir, de croire en notre pouvoir d'ingérence dans les affaires du monde, de l'état, de notre environnement.  
La première économie réelle est celle de la terre,de la nature et des gens, et surtout le bien-être de nos enfants qui en vivent.. en vivront demain.
Il s'agit aussi de ne pas trop écouter le pouvoir de l'argent mais plutôt celui du peuple dans son discours démocratique et œuvrer jours après jour vers une culture de l'amour et non celle de la haine.




jeudi 12 septembre 2013

Commencer à récolter mes semences!



C'est  l'iniateur José Veys des "Jardins de Pommone" qui nous guide lors d'une soirée organisée par l'asbl Tournesol pour les Maîtres-Maraîchers à la CRIE (centre régional d'initiation à l'écologie) de Boitsfort.
D'emblée, nous voilà tous autour des graines apportées par lui et aussi celles amenées par d'autres participants. 
A la question posée:-Quelles sont les techniques basiques de récolte des graines sélectionnées présentes? 
Il nous apporte ces éléments de réponses.
Généralités:  Ce sont les siliques à maturité (plutôt avancée) qui seront sélectionnées, celles-ci seront bien séchées naturellement en étant suspendues dans un endroit sec. Ensuite, selon le type de fruit/graine, elles sont soit battues dans un sachet, ou ouvertes à la main, sinon écrasées avec les pieds munis d'escarpins.. et bien d'autres techniques (parfois empiriques) encore. Puis, vient le nettoyage des granules afin d'ôter les résidus et autres impropretés parfois vectrices de maladies comme les champignons, les œufs d'insectes ou leurs larves. Ici aussi, il est nécessaire de bien regarder, palper (dans la mesure du possible) les graines afin d'y déceler la présence du contenu porteur souhaité... mais aussi les insectes ravageurs potentiels... même à l'état de larve, car ils ne manqueront pas de contaminer toutes les semences sélectionnées! 
... Notamment les graines de tomates mises en pots pour fermentation sanitaire et souvent contaminées par la mouche "drosophile".
Avant  la manipulation des graines il nous faudra être
attentif aux plants choisis et qui seront sélectionnés
 en respectant quelques critères importants. 

Tout d'abord, s'assurer qu'il n'y a pas eu fécondation croisée par l'apport d'un pollen différent de celui souhaité. En effet, la faune butineuse et/ou le vent peu véhiculer des pollens provenant d'autres types de plantes potagères (compatibles certes), avec comme résultat un hybridation non désirée, ce qui donnerait un fruit/légume différent de celui prévu!
La plante potagère choisie comme "porte graine" doit aussi être saine, exempte de maladies et/ou de carences tout en étant visuellement attractive, pourvue de beaux fruits correspondant aux critères recherchés. Ce sont aussi les graines (fruits) de premières générations qui seront récoltées en veillant à  s'abstenir de prendre celles (ceux) trop près du sol (contenants potentiellement des bactéries invisibles) ou encore, les siliques (capsules/contenants) encore trop humides, et ou trop vieilles.

Remarque: Les graines des fleurs issues de semences "Hybride F1" sont programmées (par l'industrie semencière) pour diminuer la capacité germinative des graines récoltées! 

Quelques exemples de récolte de graines semencières : ... des plus complexes aux plus faciles!


Les  solanacées: (tomates, poivrons, aubergines...)


Après avoir recueillit les graines présentes dans les tomates, (souvent plus nombreuses dans les variétés rouge) les placer dans un mini-contenant fermé de manière étanche et laisser une fermentation  (de plus ou moins 5 jours) s'opérer car cette étape va permettre l’éradication des maladies potentiellement présentes. Ôtées du pot, puis lavées (assez abondamment pour éliminer les substances collantes), puis tamisées les graines seront séchées (par ex. sur papier absorbant... de qualité!). L'étape suivante consiste à la mise en sachet (permettant l'évacuation de l'humidité résiduelle éventuelle), l’étiquetage comprenant le nom de la plante potagère, suivit du nom de la variété, les origines éventuelles et l'année de récolte. 

Remarque: En règle générale la plupart des graines potagères ont une longévité de plus ou moins 4 ans!
NB: Cette technique de récolte de ces graines est aussi adaptée aux autres solanacées avec toutefois des variantes (qui ne sont pas mentionnées ici!).

Les cucurbitacées: (courges, courgettes, potirons, concombres...)

Les possibilités d'hybridations sont multiples et peuvent parfois s'étendre à un périmètre de plusieurs centaines de km. Cependant, ces hybridations sont seulement possible à l'intérieur de sujets de type identique. Par exemple la courge C.Pepo... dont font partie les courgettes, ne s'hybridera pas avec le type C. Maxima (potiron)! ... plus de précisions: http://fr.wikipedia.org/wiki/Courge

La technique:
Pratiquer une découpe en deux parties égales du fruit bien mûr et qui laissera dès lors bien apparaître les graines; le type rond se découpe de manière horizontale entre la queue et l’extrémité  et le type allongé verticalement de la tête à la queue. Ensuite, bien gratter les pépins (parfois fort nombreux et très visibles des potirons et insignifiants des courgettes (surtout en pré-maturité)) et les laisser s’assécher sur un papier absorbant? Il n'est pas vraiment nécessaire de nettoyer les graines entourées de filaments, cependant cette opération facilite la mise en sachet et permet aussi de détecter manuellement les graines vides ou mal formées à éliminer. Les graines( bien séchées)  se conservent bien dans une boîte en plastic ou en fer blanc et à l'abri de la lumière.

Les brassicacées:  (choux, roquettes, choux-raves...)
Roquette sauvage


Ici encore, les possibilités d'hybridations sont nombreuses et il faudra surtout surveiller à la présence éventuelle de roquette sauvage fleurissant presque tout le temps et qui souvent hybridera les choux.
Ce sont principalement les insectes qui par le biais de leur récoltes de substance nectarifères vont véhiculer des pollens... jusqu'à plus de trois km. pour les abeilles par ex! Des solutions existent tout en étant difficile à mettre en oeuvre en milieux ouverts proche de ruches. Il s'agira par exemple de provoquer la fécondation manuellement... puis d'éliminer toutes les fleurs présentes avant/après manipulation...ce qui exige de la patience et/ou une habitude et des connaissances quasi professionnelles.

La technique:
Ce sont les siliques à maturité déjà décolorées qui seront sélectionnées par temps sec en ôtant les branches matures directement sur le plant. Celles-ci peuvent (si nécessaire) être suspendues tête en bas dans un endroit sec pour s’assécher  complètement. Ensuite, les fruits (sur la branche) seront écrasés (par des pieds assez délicats) sur un drap ou une bâche afin de libérer les graines souvent nombreuses. Un premier tri peu alors se faire en supprimant les branchages présents puis, les plus petites particules seront affinées dans un bac horticole (de couleur foncée neutre) ou dans une bassine et/ou casserole de ménage.En faisant sauter les éléments ils se diviseront naturellement à cause de leur forme, densité ou poids. 
Remarque: Les professionnels affinent le tri jusqu'à l'obtention de graines parfaites exempte de déchets... si petits soient'ils... ce qu'une récolte semencière artisanale ne pourrait exiger, mais il faudra cependant rester attentif à la présence d'insectes parfois minuscules ou "caméléons" comme les punaises!
La conservation est du type standard.

Les fabacées: (pois, haricots, fève des marais...)
Fève des marais


... De plus en plus facile que cette récolte de graines qui l'est aussi par la taille des siliques (gousses) de ces fruits.
La technique: 
 Ce sont les plus belles, les plus pleines de premières générations qui seront récoltées à une hauteur moyenne ni trop près du sol ni en formation terminale non plus. La déhiscence (séparation en deux parties) se fait automatiquement dès que le fruit à maturité aura séché suffisamment (sur pieds le soleil provoquera un racornissement qui éjecte les graines au loin). Pratiquée manuellement, cette opération sera l'occasion de faire un premier tri afin de vérifier la présence de vers puis d'éliminer les graines trop petites et ou décolorées. Il faudra aussi veiller à la présence à l'intérieur de la peau du fruit d'une contamination sournoise par une larve à ce stade invisible.
Remarque: La ponte de certains insectes se fait à l'intérieur de l'ovaire (qui se développera fécondé en fruit) ensuite la larve en dormance se nourrira de l'intérieur du fruit tout en étant quasi invisible de l'extérieur. Les graines incriminées présentant une décoloration ponctuellement marquée et peuvent contaminer toute la réserve du bocal de fruit sec durant l'hiver... insidieusement!

Voilà... le présent article, rapporté d'une conférence de moins de deux heures, n'a d'autres ambitions que de tracer un compte rendu des informations reçues lors de cet exposé et que je souhaitais partager pour aller plus loin et peut-être inciter des potagistes (une bien belle nouvelle appellation!) à se lancer... mais seulement avec ces quelques réflexions glanées ( en guise de mise en garde) pour la réussite de la récolte des semences.
En vue de protéger les bacs potagers d'un arrachage prématuré!



dimanche 8 septembre 2013

Le succès du partage potager comestible!

Tomates jaunes 'Oeuf de pigeon'... et autres!
Le rythme soutenu  de l'auto-service des légumes proposés est vraiment incroyable car il me faut à présent ré-achalander 2 fois quotidiennement le pauvre petit bac (120 x 80cm x 40) qui n'arrive pas à produire en suffisance!
Cadeau de la mare ce matin!
 Heureusement que mon jardin/potager privatif et celui du "Carré Tillens"... (en arrière-plan) y pourvoient. Il faut dire que les produits de ces espaces dépassent largement mes besoins... surtout que cette année nous prodigue ,en plus d'un soleil généreux, une manne fruito-potagère exceptionnelle!

Ce samedi, invité par un ami, Valeriane de "Nature et Progrès" est au programme car il pourrait faire moins ensoleillé... et puis mes légumes attendront car ils n'en souffriront pas trop.
D'entrée, Valeriane Namur nous accueille avec un étal de pommes, poires et prunes variées exceptionnelles ce qui nous met déjà l'eau à la bouche... soif qui sera plus tard étanchée par une bio/délicieuse  bière belge, la Moinette.
Mais auparavant, je vais assister à l'exposé de Daniel Gauchy "Devenir Locavore; La fourche et la fourchette, fer de lance de la relocalisation".
D'entrée, notre orateur n'y va pas par quatre chemins pour nous introduire dans les arcanes des productions alimentaires  industrielles d'aujourd'hui avec un argument choc! "Par nos choix de consommations (à tous les niveaux) nous orientons le développement planétaire et le bien être de tous ses habitants". Et ses réflexions interpellent!
- Acheter bio, c'est bien, mais que dire de ces productions bio... pas toujours respectueuses des sols (lorsqu'ils en proviennent) importées à grand frais (par avion souvent) de l'autre côté de la planète... un choix, oh combien représentatif de pollutions potentielles et surtout d'incohérences sinon d'égoïsme inconscient.
- C'est aussi vrai pour les nourritures carnées... souvent elles mêmes nourries de soja (ou autres farines animales) provenant de pays "émergeant" pauvres... dont certaines multinationales de l'agro-alimentaire s'arrogent les terres, contraignant les consommateurs locaux à s'approvisionner en aliments auprès des grandes surfaces qui les commercialises et détruisant ainsi une auto-suffisance et un bien-être (aussi social) local.
Je ne vais pas ici énumérer tout le bien fondé de ses arguments car des dizaines de pages n'y suffiraient pas  mais je reprendrais  juste la conclusion de ses réflexions.



Une assiette "bonne, propre et juste" est un choix de société, c'est à dire un choix individuel et collectif, un choix à la fois éthique et politique... qui nous concerne tous!  
         
...Ce que confirme la communauté scientifique dans son ensemble ainsi que la plupart des organisations politiques internationales!

La transition (doit) a déjà commencé, une grande bifurcation est en cours!

... Je ne voudrais pas terminer cette ébauche de compte rendu sur des notes finalement assez alarmistes... d'autant plus que je suis plutôt partisan de l'action personnelle et aussi collective en ce domaine... et pour illustrer cela, quoi de plus beau qu'une belle assiette (virtuelle il est vrai!) en partage!?
Tomates cerise, tomate 'yellow Belgian', courgettes jaune, tomate rouge comparative, tomates jaune 'Coeur de pigeon', courgette verte comparative, épinards 'Géant d'hiver', Figue, Thym citron et haricots 'Lingue de fuoco'.


mercredi 4 septembre 2013

2013... Un été éco-jardinier exceptionnel!

Aronia melanocarpa... protègé des ramiers par un filet!
Je ne peux m'empêcher de partager mes impressions jardinières de ce bel été 2013... pas encore achevé.

De fait, depuis le début août nous sommes quasi quotidiennement inondés de soleil... comme en témoigne les extraordinaires développements et productions de plantes ornementales et aussi potagères.
Tomate jaune 'Yellow Belgian'
Ce sont particulièrement les légumes d'origines méditerranéennes qui sont à la fête et sauf revirement soudain du climat, cette année le mildiou aura laissé nos plantes potagères gourmandes (solanacées et cucurbitacées principalement) poursuivre leur croissance sans entrave.

Plus encore, les ravageurs insectes et autres limaces semblent jeter leur dévolu sur les herbacées indésirables... ce qui convient bien aux potagistes et jardiniers.
Avez-vous aussi remarqué que notre belle coccinelle à trois, sept et 21 points est aussi plus rare...aurait'elle moins de pucerons à se mettre sous la dent réduisant ainsi naturellement sa population? Il faut dire que notre printemps calamiteux pluvieux de cette année n'était pas fait pour favoriser le développement  de ce suceur de sève abhorré... je parle du puceron, bien entendu. D'autres alliés du jardinier, comme les Forficules (perce-oreille), Chrysomèle (demoiselle aux yeux d'Or),...sont également moins présents.
Bandes des fleurs sauvages.
Les superbes floraisons estivales, sans les embruns multiples qui chaque années les assaillaient, sont redevenues une manne de mielleuse nourriture pour, non seulement les abeilles, mais aussi leur cortège de syrphes et autres insectes nectarifères.
Comme le disait la chanson, l'été sera chaud...dans les petit jardins et dans l'eau... ou quelque chose comme ça! 
Nous n'allons pas nous plaindre de ce que cette année le bel astre nous a apporté... et puis tant pis pour les diseurs de mauvaises augures de réchauffement climatique et autres calamités annoncées car ce bel été nous apportera sûrement un surcroît de courage pour remédier à tous nos excès...enfin!?

Quoi qu'il en soit, quel plaisir de partager cette belle initiative des "Incroyables Comestibles" et apporter ce plus que le soleil nous donne gracieusement, encore ...encore! 

Radis-Tomates cerises...etc!