mercredi 12 avril 2023

Blé & Pain

I. Les blés...des plus anciens aux blés contemporains domestiqués.



Les céréales :

Introduction à la domestication :

    Les plantes domestiquées de la première vague en Asie du Sud-Ouest sont l’engrain, l’amidonnier, l’orge, le pois chiche, l’ers, et le lin qui sont toutes principalement autogames, ensuite viendront  le seigle et les fèves majoritairement allogames. Les céréales fondatrices du Croissant fertile, le blé et l’orge ne sont pas strictement autogames mais elles le sont majoritairement. Ces variations d’autofécondation et allofécondation ont permis les croisements contrôlés par les premiers agriculteurs.*1.

Les blés (Triticum) :
    

Généralités :

Blé tendre
T. aestivum.aeastivum
    Les blés sont largement cultivés dans toutes les régions tempérées, méditerranéennes et subtropicales des deux hémisphères. Les blés sont supérieurs à la plupart des autres céréales (maïs, riz, sorgho, orge, etc.) pour leur valeur nutritive. Leurs  grains contiennent non seulement de l’amidon (60-80% de glucides), mais aussi des quantités appréciables de protéines (8-14%). Les protéines du gluten présentes dans le grain, donnent à la pâte à pain son caractère collant et sa capacité à lever par fermentation

I. Les blés …des plus anciens aux blés contemporains domestiqués.

    1. Les premières céréales de blés : (sauvages et domestiqués)

      
    Engrain Triticum monococcum L. ou petit épeautre  - biploïde : 2n = 14    chromosomes qui sont chacun formés de deux allèles - 1 mâle et 1 femelle ou une pour chaque parent.

ci-contre: A gauche, épi d'engrain sauvage se désarticulant, grain vêtu.

ci-contre: A droite, épi d'engrain cultivé, solide, vêtu.

     


    Amidonnier
 
Triticum turgidum L. ou Moyen épeautre - 
tétraploïde : 4n = 28 chromosomes

A gauche, épi d'amidonnier sauvage, épi fragile, grain vêtu.
A droite, épi d'amidonnier cultivé, épi solide, grain vêtu.

    Ces deux blés ont par la suite donné successivement naissance aux blés domestiqués modernes par la sélection agricole, puis par la combinaison des blés tétrapoïdes (du type amidonnier) avec une graminée sauvage biploïde : Aegilops Tauschii  *2.

 

    2. Les céréales de blés modernes : 


   Blé dur Triticum turgidum .durum - Tétraploïde: 4n = 28 chromosomes: A gauche de l'image: Epi solide, forme nue.

   Epi de blé poulard Triticum turgidum.turgidum - Tétraploïde: 4n = 28 chromosomes: A droite de l'image: Epi solide, forme nue.

   Ces deux blés à grains nus plus évolués sont issus de l'amidonnier vêtu après la domestication. D'autres représentants de ce groupe sont moins communs: Blé de Galice; B. Nevski; B. Kislev.



Blés tendres modernes
    
Grand épeautre Triticum aestivum.spelta - hexaploïde : 6n = 42 chromosomes: Epi solide, grain vêtu. - image ci-contre épi de gauche.

Blé tendre  Triticum aestivum.aestivum - hexaploïde : 6n = 42 chromosomes: Epi solide, grain nu. - image ci-contre à droite: Variété compact, barbue et sans barbes d'épi de blé tendre.


Les étapes de la domestication:

    Les premiers blés du genre triticum : (anciens et domestiqués).

    1)  L’engrain (Triticum monococcum) ou petit épeautre :  Initialement  dit « fragile » le grain se désarticule spontanément du rachis. Tombé au sol il s’y implante et donne naissance à une nouvelle plante qui de parent  autogame est prête à se développer, c’est à ce stade un engrain sauvage du type "fragile" se désarticulant . Une première étape de sélection vers la domestication a donc été de recueillir les épis non désarticulés pour les ressemer un certain nombre de fois en veillant à sélectionner chaque fois les graines issues des épis  non désarticulés. À l’issue de ce processus répétitif de sélection les grains d’engrains  produits sont partiellement domestiqués naturellement et sans hybridation puisque les blés sont majoritairement autogames (autofécondation).
    NB: L'allogamie occasionnelle a cependant permis de nouvelles combinaisons génétiques provoquées ou spontanées.
    Remarque: Le grain de l’engrain sauvage et domestiqué reste vêtu, après le battage il faut le décortiquer mécaniquement de ses glumes adhérentes afin de pouvoir le transformer en farine.

     2) L’amidonnier (T. turgidum) ou moyen épeautre : Ce sont des mutations successives d’un type particulier d’engrain qui aurait donné naissance à l’amidonnier avec  (par l’adjonction des gènes des parents mutés) un doublement de chromosomes. Les étapes successives de la domestication sont semblables à celles de l’engrain sauf que suite à des combinaisons spontanées avec Triticum monococcum urartu le grain deviendra nu, parfaisant sa domestication. Le battage élimine les enveloppes de la balle, y comprises les glumes donnant un grain nu prêt à être moulu.
    NB: L’amidonnier sauvage a donné le blé dur par des sélections successives.

    3) Le Blé dur (T. Turgidum durum) : Dérive spontanèe de l'amidonnier T. turgidum auquel il succède. Il est principalement dédié aux pâtes et aux autres préparations de boulangerie.

   
 Le pain ci-contre se compose de farines d'engrain T. monococcum, de grand épeautre T. aestivum spelta, de blé tendre T aestivum. aestivum et de seigle Secale cereale L.





Les Blés tendres du genre Triticum aestivum : (modernes).

    C’est par l’adjonction des gènes de la graminée sauvage Aegilops tauschii que cette combinaison a donné naissance aux blés tendres modernes, dont :   

    1)  Le Grand épeautre (T. aestivum  spelta  L.) : Première combinaison réalisée vers la sélection en des blés tendres hexaploïdes. Il s’agit d’un grand épi munis de nombreux gros grains sur un rachis de grande taille. Au battage, la balle libère les grains qui restent cependant enveloppés dans des glumes. Tout comme l’engrain un travail mécanique est nécessaire au grand épeautre pour le décortiquer et le débarrasser de ses enveloppes.

       2)  Le Blé tendre (T.aestivum.aestivum L.) : Blé de froment moderne, dernière étape de sa domestication. Les épis subissent différentes étapes pour être réduits en farine: le battage et séparation de la balle, le triage pour enlever les impuretés puis après le broyage à la meule, le passage au blutoir où est sélectionné le type de farine.


II. Quel type de mouture de la farine pour quel pain: 


    Les principaux types de pain de blé :

    Pain intégral - farine avec le son ; pain complet - farine blutée à 70% ; pain semi-complet - farine blutée à 80% ; pain blanc farine de froment blutée à 100% ; pain demi-gris - des parts du son (ou petit rebulet) sont rajoutées à la farine de froment 100%. 
    D’autres combinaisons donnent des pains dits de fantaisies avec l’adjonction d’autres types de farines et/ou des graines de céréales diverses mais aussi des plantes messicoles sélectionnées : Le sarrasin (famille des polygonacées), des graines de pavot papaver rhoeas (coquelicot), des graines de lin (famille des linacées), etc.

 Le choix de la mouture du blé :  

 Avant d’aborder cette étape les grains qui avaient été entreposés sont nettoyés et triés. L’engrain domestiqué et le grand épeautre qui avaient été stockés avec leurs enveloppes sont décortiqués mécaniquement par un rouleau de treillis rotatif qui débarrassent le grain de son enveloppe dont les glumes

 


A. La mouture par cylindre.

     C’est le procédé utilisé principalement en industrie meunière. Il utilise des cylindres en métal de fonte pour écraser le blé, comme un laminoir, à la différence près que l’un des deux cylindres tourne plus vite que l’autre.

    La mouture se fait en plusieurs passages, de 8 à 12 généralement, avec tamisage entre chaque passage. Lors de ce procédé, l’échauffement produit est assez faible mais l’oxydation est importante car la farine est fortement manipulée et véhiculée par transport pneumatique. C’est principalement le contact de l’air sous pression avec les particules de farine qui provoque l’oxydation. La particularité de cette mouture tient dans le fait que le blé est seulement écrasé, car la fonte, n’a pas de propriétés abrasives. *3.

B. La mouture à la meule de pierre.

    L’idéal est d’écraser l’amande et de conserver les enveloppes tout en les ponçant afin d’« ouvrir » les dures cellules de l’assise protéique. Ce résultat est obtenu en écrasant une petite quantité de grains de blé entre une grande pierre plate et un plus petite déplacée alternativement.

    Ce type de mouture était initialement pratiqué artisanalement et manuellement par les femmes. Le moulin à meule de pierre est directement issu de cette pratique ancestrale, dont il constitue une amélioration. C’est à ce stade que ce sont développés les moulins à vent et les moulins à eau qui étaient gérés par les meuniers. Cette méthode de mouture par meule resta pratiquement inchangée pendant des siècles, en partie grâce au « monopole » dont jouissaient les meuniers…sous la protection des seigneurs du moyen-âge. Par la suite, la concurrence des cylindres a joué le rôle de stimulateur du progrès ce qui fit « perdre la bataille » aux meules artisanales dont il ne subsistait que des reliques. 

    Aujourd’hui, quelques passionnés remettent les meules artisanales au-devant de la scène. Il se développe différents types de meules actionnées principalement par électricité (parfois produite par des installations alternatives, éoliennes, thermiques et d’autres encore). Ces meules de pierres généralement très dures, en granit, en roche volcanique, etc. sont taillées formées en « à plat » striés.

               



    La meule inférieure est fixe, tandis que la meule supérieure tournante est percée d’un trou en son milieu et au travers duquel arrive le grain. La rotation de la meule amène progressivement le grain du centre vers la périphérie en l’écrasant peu à peu avant que les surfaces de la meule, de plus en plus rapprochées et douces ne conduisent au glissement et à l’évacuation des enveloppes non brisées. Au cours de la même opération, toutes les substances sont intimement mélangées, y compris le germe, malgré sa consistance légèrement grasse et tenace.

   L’opération suivante consistera à séparer les résidus de la farine pour obtenir par blutage les différents types de farines tamisées souhaitées

C. Le blutage de la farine moulue.

    Le but principal est de séparer la farine blanche finie, avec ou sans le son, des résidus d’enveloppes de différents calibres qui ont été broyés lors de la mouture pour obtenir des types particuliers de farines. 

    Ces  différents types de farines permettront la réalisation de pain spécifiques*4:

    T45 et T55 pour la farine blanche et pains blancs ou pâtisseries.
    T65 pour le pain semi-complet.
    T110 pour le pain complet.
    150 pour le pain intégral (son compris).

 NB: Le passage du grain par les meules produit une farine intégrale, qui contient tous les éléments du grain : enveloppes, germe, amidon…C’est une farine intégrale qui peut être utilisée telle quelle pour faire du pain complet.  Ce sont les enveloppes du grain qui vont colorer la pâte et en faire un pain gris. Pour obtenir du pain blanc, il faut débarrasser la farine de ces enveloppes, pour ne garder que les particules d’amidons, blanches. C’est le rôle du blutoir. *4.


Blutoir avec cylindre
(ou vis) de poussée.
    Un grand blutoir traditionnel se compose  d’un grand cylindre à base hexagonale. Il fait 4 mètres de longueur pour un diamètre à la base de 60 centimètres environ. Ce cylindre est placé horizontalement et est incliné vers la gauche (vers la sortie de la farine).
Ce cylindre est recouvert d’un tamis (c’est la soie du blutoir) qui va séparer la farine de ses constituants les plus grossiers. La soie (aujourd’hui constituée de nylon) est divisée en quatre ou cinq sections de finesses croissantes. Les tamis les plus fins étant situés au début et les plus gros à la fin.

    Le tamis est enfermé dans un coffre en bois qui va recueillir la farine tamisée. Le tamis, en tournant, va faire avancer la farine vers la sortie en la débarrassant de se constituants les plus fins au début, puis des plus gros à l’extrémité du tamis. Ce qui ne passe pas au travers du tamis est évacué sur le côté de la machine, c’est le son.
    

Bluttoir avec évacuation du son

    Dans le fond du blutoir, un système de vis et de trappes permet d’évacuer la farine. En ouvrant ou en fermant une trappe plutôt qu’une autre, le meunier choisit de produire une farine plus ou moins raffinée.    

    Remarque: Parfois, un petit tamis plus grossier, fixé à l’extrémité de l’axe, permet de récolter le « rebulet » (intermédiaire entre la farine et le son) qui est utilisé en ajout avec la farine blanche pour en faire du pain demi-gris.

NB : Un bon réglage des meules est indispensable pour obtenir un blutage correct de la farine.
D’où l’importance d’un bon entretien correct des meules (rhabillage, espace entre les meules, vitesse de rotation), mais aussi en tenant compte d’un choix judicieux des variétés de blé à moudre.

III. Faire son propre pain:         

Pains de seigle bio.
    Avant d’aborder ce chapitre, il me faut souligner combien il est important de travailler avec des farines artisanales issues de cultures céréalières biologiques ou tout le moins provenant de productions raisonnées. Afin d’obtenir un pain de qualité façonné selon votre goût, il convient de sélectionner le type de céréales qui se rapproche le plus du pain souhaité, pour son goût et sa composition nutritive.
    En veillant par exemple à  la présence de protéines, plus présentes dans les farines moins tamisées, en choisissant celles qui contiennent le taux de gluten convenant (le seigle et l’avoine en contiennent le moins), en privilégiant aussi le processus de fermentation du pain par l’utilisation de son propre levain qui lors des étapes de la réalisation de la pâte du pain de blé  permet de limiter la plupart des aspects négatifs de ce dernier. infos: ICI

Les éléments composants le pain: 

1. Levain fait à la maison :

Les ingrédients:
    Farine de seigle complète (T130) ou en tout cas bio.
    Eau minéralisée, sans chlore ni agent de traitement.

La conception : 
Dans un bocal de verre de bonne dimension (min. 1L).
    30 ml d’eau
    30 gr de farine

Bien mélanger et laisser reposer à température ambiante recouvert d’un linge humide.

    Une fermentation doit s’opérer en deux à trois jours.
    Sinon rajouter une demi-cuillère de miel en guise d’accélérateur.

Lorsque le levain a doublé de volume :

    Faire un mélange (à part) de 60ml d’eau plus 60gr de farine,
    Ajouter ce mélange au levain et bien mélanger…
    Laisser reposer à température ambiante recouvert d’un linge humide.


Lorsque le levain a doublé de volume, avec une odeur de fermentation caractéristique :

    Faire un mélange (à part) de 90ml d’eau plus 90 gr de farine
    Ajouter ce mélange au levain et bien mélanger…
    Ce levain doit avoir doublé de volume pour être utilisé.
    A ce stade il y a 360 gr de levain...

    NB : L’ajout de miel ne se fait qu’une seule fois au premier stade d’un nouveau levain !
    Remarque: Le levain non utilisé se conserve quelques jours au frigo . Il faut toujours conserver un minimum de 160 gr de levain (ou 50% du besoin) pour le réalimenter plus tard remis en température!


2. Pour une recette d’un pain de plus ou moins 950 gr:

    Les ingrédients:

  • 500 gr de farine de froment à 80% ou T65 bio (ou un mélange de farines au choix).
  • 180 gr à 200 gr de levain
  • 320 ml à 300 ml d’eau 
  • 10 gr de sel marin (ou moins)

NB: La quantité d'eau correspond à un taux d’hydratation total de la pâte 70% (eau du levain comprise).
    Exemple: 500 gr. farine + 100 gr. farine du levain = 600 gr x 70% d'hydratation  = 420 ml d'eau
    Soit un poids total avant cuisson de plus ou moins 1 kg.


Action pour un pain au levain :

    Assembler dans un contenant la farine ( phase de frasage) avec le levain prêt, ajouter l’eau à température ambiante (ou même à la température corporelle) . Laisser reposer (phase d'hydrolyse) ensuite pétrir et finir la masse à la main avec de la farine blanche (le pétrissage) pour faire une mise en forme sommaire dans le contenant.

    NB: Le pétrissage est de 20 minutes à la main ou 10 minutes en pétrin mécanique.

Pâton levé 
    Laisser reposer à température  ambiante quelques heures(minimum 4 heures)  recouvert d’un essuie  jusqu’au doublement du volume. (phase de pointage).

Reprendre la pâte et l’additionner du sel (si il n'a pas été incorporé à la phase du frasage) avec un peu de farine blanche pour travailler le pâton en boule. (phase de boulage). 


    Le pâton doit être déposé dans un banneton fariné ou déposé sur une planche (à température ambiante) et recouvert d’un essuie. 


Banetons de bambous cerclés
    Au bout de plus ou moins deux heures de pousse (phase d'apprêt) le pâton est prêt à être enfourné… 
 
Au moment de l’enfournement prévoir de mettre dans le four un contenant résistant avec de l’eau.


Le tempo de cuisson pour un pain de plus ou moins 1Kg est le suivant :
 
    Après une mise à chaud préalable du four à 250°!

    Enfourner aussitôt sur la pierre réfractaire ou déposer la pâte moulée sur la grille du fond!
La température du four est ramenée à 220° pendant les 15 premières minutes.
La température du four est ramenée à 200° les 15 minutes suivantes.
    Ouvrir le four pour vaporiser de l'eau sur le pain et refermer aussitôt
La cuisson se poursuit pendant les 15 dernières minutes à 180°.
Le temps de cuisson total est de plus ou moins 45 minutes (suivant le poids des pâtons).
    ... à surveiller !
    Dés-enfourner le pain aussitôt bien cuit et le poser sur une grille bien ventilée afin de préserver au mieux le croquant de la croute.
NB: Les temps de cuissons sont variables, en fonction du four et du type de farine.

Conclusions: 

    Pourquoi faire son propre pain...et faire tout ce travail ?!     Réponses:  ICI 

    Il existe des techniques différentes dans la réalisation de son pain, même si la recette de base est assez proche de celle donnée. Mais chacun l’adapte selon ses goûts et ses sensibilités personnelles. Ainsi en Italie de l’huile d’olive est souvent ajoutée, de même en France, c’est le sel de Guérande qui sera préféré, etc. 


"Les boulangers d'aujourd'hui"

    Le type de four va conférer au pain des qualités gustatives particulières, qu’il soit de briques avec des pierres réfractaires; électrique et métallique avec une sole en pierre réfractaire; ou qu'il soit en terre d’argile avec une voûte ainsi formée et sur sole de terre-cuite; etc. ... tous les fours donneront un résultat différent et satisfaisant même si le four utilisé est à gaz!
    
   N'hésitez pas à échanger toutes ces connaissances et vos pratiques avec d’autres boulangers qu’ils soient amateurs ou professionnels car rien ne vaut le partage autour du pain! 

Lexique des principaux termes en boulange :

    Le pain au levain les phases :

FRASAGE = Assemblage des ingrédients qui constituent le pain.

AUTOLYSE = Mise au repos de 30’ de l’assemblage pour permettre d’hydrater totalement la farine et débuter la phase de dénaturation.

FERMENTOLYSE = Autolyse prolongée de plus de 45 minutes levain incorporé.

PÉTRISSAGE = Travail manuel ou mécanique de l’assemblage pendant au moins 15 ‘ ou de 10’ en pétrin mécanique, parfois moins !.

POINTAGE = Mise au repos après le pétrissage. Au moins 4 heures à température ambiante et au choix ensuite 12 heures au frigo avec au besoin, quelques rabats successifs… !

FAÇONNAGE* = Technique de mise en forme, ex. par Boulage avec eau ou farine.

*Types de façonnage : En Boule = petit pain ; en Olive = ficelle, baguette, pain ; en Bâtard = moins long que la baguette, etc.

BOULAGE = Former les pâtons en boules.

BANNETON = Petit panier recouvert de tissu fariné qui permet la phase d’Apprêt.

APPRÊT = Temps de pousse par ex. en banneton, plus ou moins 2 heures.

GRIGNAGE = Incision du pâton avant cuisson.

CUISSON = Techniques et temps de cuisson.

RESSUER = Laisser refroidir le pain au levain sur grille afin d’éviter la condensation qui ramollit la croute.


 



[1] La domestication des plantes. D. Zohary et al.

[2] Graminée originaire de l’Europe de l’est, Asie occidentale et centrale. https://en.wikipedia.org/wiki/Aegilops_tauschii

[3] Faire notre pain. Pourquoi ? Comment ? André Astrié Ed. LPA

jeudi 6 avril 2023

Le Pain et sa valeur nutritive!

"Le pain et sa valeur nutritive". - Réf. Valériane n° 132


1. Complet ou blanc :

Pains de seigle bio.


    T45 et T55 : Farine pour Pains blancs
    T65 : Farine pour Pain semi-complet
    T110 : Farine pour Pain complet
    T130 : Farine de seigle complète bio
    T150 : Farine pour Pain intégral (son compris)


Le blutage permet d’enlever partiellement les parties les plus grossières de la céréale. Ce sont pourtant elles qui font la richesse du pain et qui contiennent le plus de fibres bénéfiques pour notre organisme.  Les céréales complètes contiennent le plus de fibres solubles et insolubles.

-    Les fibres solubles : Elles absorbent une quantité relativement importante d’eau. Ainsi se forme un gel qui rend le contenu de l’estomac plus épais ce qui retarde son passage dans l’intestin.

-    Les fibres insolubles : Ce sont les enveloppes extérieures des céréales qui sont constituées de cellulose et lignine (qui ne sont pas digérées !). Mais elles favorisent le transit intestinal et en le ralentissant elles induisent une sensation de satiété qui participe à la limitation du poids.

NB : Les aliments riches en fibres contiennent bien plus de minéraux que la présence de fibres n’en limite l’absorption*. Le pain complet peut contenir jusqu’à 9% de fibres (solubles et insolubles).

2. Levain ou levure :

    La levure est constituée par la culture de champignons microscopiques de la famille des Saccharomyces qui est ensuite ajouté à la pâte.

    Le levain est constitué par de la farine et de l’eau et est le produit de la fermentation alcoolique et acide qui est opérée par des micro-organismes de la famille des champignons Mucors qui se nourrissent de l’amidon des céréales. Le levain a le pouvoir d’activer les Phytases, ces enzymes qui neutralisent l’Acide Phytique (Phytates).

L’acide phytique est un des constituants principal du son. Ce dernier est parfois appelé « voleur de minéraux ». Dans l’intestin les Phytates (Acide Phytique) forment avec des sels minéraux (calcium, phosphore, le zinc et le fer… et la vitamine D.) un complexe insoluble que nous sommes incapable d’assimiler. C’est grâce à l’action de neutralisation de l’acide phytique dans l’intestin par les enzymes des Phytases que nous pouvons profiter pleinement de la richesse des minéraux des céréales  des pains (semi-complet, complet et intégral).

3. Bio ou non ?

    Cultiver le sol, c’est en prendre soin pour le rendre plus fécond, apte à reproduire la graine qui lui a été confiée. Pour cela il est important de nourrir la terre afin d’entretenir et développer la vie organique qu’elle contient. Attention, les résidus de pesticides et fongicides précédemment utilisés se retrouvent dans les pains semi-complets, complets et intégraux. N’utiliser aucun traitement de synthèse, permet d’obtenir des céréales de grande qualité nutritionnelle !

Réf: Nature et Progrès be. - "Valériane 132"





lundi 7 mars 2022

Les Arbres Fruitiers - Les Cultures Fruitières


Les arbres Fruitiers - les CultuRes fruitières 

Adaptations potentielles des fruitiers aux changements climatiques.

Liste des plantes fruitières mentionnées & Canevas en fin de rédaction !


L’Abricotier


Armeniaca vulgaris - syn. Prunus armeniaca L.

 L’arbre fruitier de l’abricot est originaire d’Asie centrale (Chine, Corée, Sibérie). Sa domestication principale s’est faite en Arménie (d’où son nom latin originel) où il existe aussi des formes sauvages. En provenance d’Iran, il se répand rapidement sur le pourtour méditerranéen via la Turquie, la Grèce puis l’Italie où sa culture est alors bien implantée. L’abricotier et bon nombre de ses cultivars que nous connaissons aujourd’hui sont issus de l’introduction en France par deux voies distinctes. Il arrive en France via l’Italie par l’entremise de la royauté française et est ensuite abondamment cultivé le long de la vallée du Rhône. Il arrive en Espagne via la Catalogne où il avait été introduit par les Maures,  pour être ensuite cultivé en France dans la région du Roussillon frontalière des Pyrénées. 
Port de branche de l'abricotier


L’abricotier est une espèce vigoureuse qui peut atteindre 6 mètres de hauteur. Sa forme érigée  est parfois retombante en situation favorable. La croissance de ses rameaux est en zigzag puisque celle-ci est assurée par l’avant-dernier bourgeon le long du rameau  terminal.


Abricot Armeniaca vulgaris
Les conditions climatiques qui lui conviennent le mieux sont du type continental a été assez sec et même venteux, ce qui est favorable à son assainissement. Il supporte des températures négatives de  moins 30°, cependant ce sont les gelées printanières tardives qui nuisent  le plus à sa mise à fruit.

A la faveur du changement climatique, il pourrait remonter du bassin de la Loire et s’implanter bien plus au nord. Il n’est pas trop exigeant pour son type de sol pourvu qu’il ne soit pas trop humide, du type siliceux (sable), humifère, léger et bien drainant. Sa croissance vient bien en sol calcaire et granuleux mais pas trop argileux en profondeur.

Cet arbre fruitier a besoin d’un espacement de 4x4M en forme de buisson et de 6x6M en ½ tige ou haute tige formée. Il ne doit plus être taillé après sa formation, tout juste élagué en supprimant les branches et charpentières mortes ou en excès et en veillant à éliminer les branches en surnombre au cœur ainsi que les croisements qui oblitèrent le passage de la lumière.

Fleurs d'abricotier

Les traitements fongiques se pratiquent au besoin juste avant la floraison et à l’ouverture des premières fleurs avec des solutions à base de chaux et cuivre (Bouillie Bordelaise). Le rendement de l’abricotier est irrégulier, de 20 à 100kg par arbre et parfois nul !


La multiplication se pratique par greffe sur franc de semis ou greffé en écusson sur amandier (en sol calcaire), sur pêcher et prunier. NB : Le semis direct donne rarement des sujets valables !

Les variétés cultivées sont majoritairement autofertiles et peuvent donc être plantées isolément, cependant la mise à fruit est meilleur si un autre sujet est présent. Certains cultivars modernes (américains notamment) nécessitent une pollinisation croisée spécifique avec un autre sujet compatible en tenant compte de la période de floraison, surtout pour les variétés sensibles aux gelées printanières.


Prunus Armeniaca
Quelques cultivars suggérés pour leur résistance au gel et/ou leur ancienneté éprouvée.  Deux types distincts de maturité fruitière :

-Maturité de fin juin à juillet : ‘Bergeron’ qui est une variété autofertile obtenue par  M. Bergeron en 1920 ; ‘Luizet’ qui est une création du pépiniériste Français Luizet G. en 1838. 

-Maturité fruitière d’Août : La variété ancienne appelée ‘Pêche de Nancy’  de 1755, etc.


 

Agrume : Description d’un seul type !

Citronnier doux  ‘Pursha’

 Citrus limetta ‘Pursha’ - Famille : Rutaceae

Comme le nom de ce cultivar l’indique, le citronnier doux est originaire de la Perse ancienne, l’Iran.  La plante est parfumée et porte des fleurs blanches en forme d’étoile, caractéristiques des plantes de la famille des rutacées. Le feuillage d’un vert moyen lustré est persistant et porté par des branches allongées retombantes. La forme générale de ce petit arbre est assez élancée, il peut atteindre 2 m de hauteur et 1 m de largeur à maturité.

 

C. Limetta 'Pursha'

Le citronnier doux produit des fruits à la peau parfumée, très agréable une fois confite. Sa chair facile à croquer est délicieusement sucrée et goûteuse, elle est aussi moins acide que celle du citron commun  (citrus limon).

Il s’agit d’une plante de type méditerranéen, laissant donc supposer que son exposition doit être ensoleillée avec des hivers aux  températures négatives de -1° à -2°. Pourtant, un ensoleillement moyen (filtré) lui convient tout aussi bien sinon mieux et une période de gel plus intense (jusqu’à -6°) est bénéfique pour son état sanitaire, du moment que ces basses températures ne sont pas prolongées.

Le sol ou le substrat d’un PH neutre ou légèrement acide doit être d’une richesse moyenne mais impérativement drainant à léger et pas trop sec. NB : Comme il s’agit plutôt d’une plante d’orangerie, le pot (contenant) choisi doit être d’une bonne dimension et en matériau respirant et drainant, par ex. comme une bonne « Terra cotta ». La plante doit alors être conduite par une forme en espalier afin de limiter ou contenir le développement des rameaux volubiles et soutenir les branches fruitières.

Citronnier doux

La multiplication s’effectue par prélèvement d’un rameau semi-aoûté qui sera greffé sur le citronnier sauvage ‘poncirus trifoliata’.  Sur ce type de porte-greffe très rustique (-20°) la variété greffée devient très résistante au froid. Il pourrait dans ce cas être installé en pleine terre à l’avenir mais en situation très protégée et dans un substrat adéquat !

Quelques cultivars de grandes résistances supportent plusieurs jours de gel avec ce porte-greffe :

Bigaradier, Kumquat, hybrides divers : jusqu’à -10° voire -12° 

Citronnier ’Meyer’ Clémentinier, Mandarinier, Oranger, Pomelo : jusqu’à -6 à -7° 

Bergamotier, Citronnier : entre -3 et -1°.

Les rendements des agrumes sont très variables suivant l’espèce et la variété, en pleine terre certains arbres peuvent produire plusieurs centaines de fruits. La cueillette se fait à maturité dès que les fruits commencent à dégager leur parfum  et se détachent facilement (à l’arrachage) de la branche. Les agrumes peuvent rester longtemps sur la branche, ils se conservent à température ambiante plusieurs semaines après la cueillette. 

Plus d’infos : Citrus limetta ‘pursha’ : ICI  & Poncirus trifoliata : ICI

 


 Amélanchier à feuilles ovales

Amelanchier ovalis M.

De la famille des rosacées, il existe beaucoup d’espèces de ce type d’arbre à feuilles caduques. Ils sont pour la plupart de la taille moyenne de 12M à maturité, par ex. l’Amélanchier Arborea, A. Asiatica, A. Laevis, A. Lamarckii  (le plus connu), ainsi que d’autres de même gabarit. Tous ces amélanchiers donnent des baies comestibles qui intéressent les oiseaux. Il existe aussi de cette espèce deux formes d’arbrisseau de plus petite taille (1 à 3 mètres de hauteur), qui sont l’Amélanchier à feuilles d’aulnes et l’Amélanchier à feuilles ovales, ce dernier étant  le sujet de la présente description.

 Les feuilles ovales arrondies de Amelanchier ovalis sont vertes foncées en été et deviennent rouge quasi écarlate en automne. Les nombreuses fleurs blanches parfumées sont suivies d’une fructification abondante de baies globuleuses de couleur rose à noir bleuté à maturité, ces amélanches comestibles sont savoureuses, parfumées et bien sucrées.


Amélanchier en fleurs

Cet arbrisseau assez rustique se développe bien en basse et moyenne altitude sous des climats de type méditerranéen et océanique. Il apprécie particulièrement les coteaux, bien exposés au soleil puisque on le retrouve fréquemment en haute Provence à plus de 500m d’altitude là où il fait assez sec. Il se satisfait aussi de zones à climat tempéré, mais pas trop humide.

 

Il supporte des températures négatives de -25° et vient le mieux dans des sols calcaires, rocailleux et dans un substrat plutôt bien drainant.

En isolé, ou planté en haie libre (non taillée),  il produit une abondante floraison printanière suivie d’une fructification estivale abondante.

Aucune taille n’est requise mais il faut seulement pratiquer un élagage saisonnier au besoin en éliminant les branchages en surnombres et les brindilles qui ne sont plus alimentées.

Par sa rusticité naturelle cette plante n’est pas très sujette aux maladies, pourtant appartenant à la grande  famille  des rosacées, elle subit parfois l’attaque du feu bactérien généralement causé par un mauvais entretien des branchages vieillissants à éliminer !

Pour la multiplication, le marcottage ou le bouturage sont les meilleures techniques et les plus faciles à mettre en œuvre, la reproduction du plant est ainsi  à l’identique.

fruits d'Amélanchier ovalis

Les petits fruits se récoltent en été, au fur et à mesure de leur maturation. A cueillir encore rosé/bleuté avant murissement complet…au risque sinon d’être prélevé par les oiseaux qui en raffolent !


Les cultivars d’Amelanchier ovalis sont peu nombreux puisque l’original est très rustique et il produit naturellement une abondance de fruits délicieux.

Plus d’infos : ICI


 

Arbousier commun

                Arbutus unedo L.

Ce petit arbre de la famille des Ericacacées (famille des bruyères, etc.), parfois appelé « arbres aux fraises », est un arbuste au feuillage vert persistant d’origine méditerranéenne. La floraison automnale blanc crème en forme de clochette est suivie des fruits sucrés charnus et rougissants à maturité et qui sont seulement comestibles à l’automne suivant.

De forme buissonnante ce petit arbre peut atteindre 8 à 10 mètres dans le pourtour méditerranéen, en régions tempérées il ne dépasse pas 3 à 5 M de hauteur. Sa floraison printanière chevauche souvent sa mise à fruit  initiée au printemps précédent. Les feuilles d’une dizaine de centimètres, placées en alternance sur le rameau, sont de forme ovale avec de minuscules dentelures. Elles sont persistantes vert foncé et luisantes sur le dessus, vert pâle en dessous.


Arbousier commun

L’arbousier, plutôt réservé aux régions à hiver doux, est une plante des climats ensoleillés. Pourtant sa résistance aux températures négatives est comprise entre -10 à -15° pourvu que le gel ne soit pas prolongé. Il vient le mieux en climat de type méditerranéen occidental, avec une aire de répartition assez large, allant du Bordelais et l’Espagne en passant par l’Afrique du nord pour remonter tout le littoral du midi jusqu’en Corse. 


Sa répartition plus nordique reste limitée à la région Auvergne-Rhône-Alpes, pourtant on le retrouve de plus en plus souvent en région parisienne où il est de plus en plus cultivé, souvent en grand contenant ou même en pleine terre (sous certaines conditions). Il pourrait donc être considéré comme étant en expansion !

De par sa famille apparentée aux éricacées, les sols qui lui conviennent le mieux sont du type acide, siliceux et parfois calcaire (non actif) ou dolomitique, qu’ils soient de basse montagne ou sablonneux le long des côtes, ils  doivent aussi être humifères et passablement légers.

Sur le pourtour du midi il peut former des vastes bosquets qui constituent un support de terre dans les coteaux montagnards ou les collines. En isolé il peut se développer en arbre avec un tronc noueux bien marqué en réponse à sa racine pivotante profondément ancrée dans le sol.

La croissance est assez lente et la taille sera donc limitée au contrôle de son encombrement en sachant pourtant que la fructification se forme sur le rameau terminal.

L’arbousier se multiplie par bouturage à talon (bouture à crossette) d’une bouture prélevée en période dite semi-aoûtée (ou bouture en vert mais déjà brunissant), qu’il faut planter dans un mélange de terre et sable avant l’implantation définitive adéquate succesive.

Fruits d'arbousier 
Les fruits à maturité sont légèrement granuleux, savoureux et bien sucrés.  
Leur consommation se fait dans les jours qui suivent la cueillette puisqu’ils se conservent mal.


Il n’y a quasiment pas de cultivars puisque la forme originale est la plus productive en conditions normales. La variété cultivée  A.‘Rubra’ donne des fleurs roses au lieu de blanches. Et le cultivar A.Compacta’ convient le mieux pour la culture en pot.

Plus d’infos : ICI


 

Aronie à fruits noirs

                Aronia melanocarpa - Famille Rosaceae

                L’Aronie à fruits noirs est un arbuste de petite taille au feuillage lustré vert foncé qui prend une coloration rouge en automne. Cet espèce caduque croît bien en situation ensoleillée à mi- ombragée de préférence sur sol frais de type neutre à mi- acide.  Sa floraison blanche au début du printemps est suivie en été de grappes de fruits globuleux de couleur rouge rosé à noir bleuté de la taille d’un petit pois. Ils sont légèrement astringents et peuvent se consommer crus mais conviennent mieux pour la réalisation de gelées, sirops ou à l’alcool. Ces petits fruits comestibles sont particulièrement appréciés des oiseaux dont les merles et les moineaux de même que les pigeons ramiers qui en raffolent au point de s’y vautrer au risque de casser ses branches graciles.

Aronie en fleurs
Originaire et indigène de l’est de l’Amérique du nord, elle se répand du Canada, (où elle est à présent abondamment cultivée), jusqu’au centre des Etats-Unis, puis introduite et cultivée en Europe.

Fruits d'aronie noire
D’une très grande résistance au froid (-20° à -30°) cet arbuste au port ramifié érigé de 1,50m de hauteur à maturité, convient bien en situation isolée ou incorporé en « haie libre ».

Le sol de plantation est semi-acide à moyennement basique avec une humidité normale.

L’Aronie  noire de par sa rusticité ne requiert aucun entretien particulier. Une mise en forme par une taille courte à la plantation est bénéfique à une bonne ramification, ensuite un élagage léger servira juste à éliminer les branches croisées et celles qui encombrent le cœur de la plante pour l’aérer.

Les fruits  devenus rouge foncé presque noir, se récoltent en coupant la grappe juste avant la maturité complète, et surtout avant que les oiseaux n’en fassent une « razzia » au risque de n’en rien laisser ! 

Ils se conservent longtemps mais ont tendance à s’assécher !

Pour la multiplication il suffit de prélever les rejets (s’ils sont existants) sinon, prélever des boutures ou même, tenter le semis qui donne une plante à l’identique.

L’espèce (le type indigène) étant très résistante, les cultivars sont peu nombreux ! NB : Il n’existe que deux espèces distinctes du genre Aronie, A.‘aroninia melanocarpa’ et  A.‘aronia arbutifolia’.

Plus d’infos : ICI


 

Le Cassis

                Ribes nigrum L.

                De la famille des Grossulariacées cet arbrisseau appartenant à la catégorie des « petits fruits » est souvent planté dans les potagers et jardins d’agréments où à maturité, il fait la joie des parents ainsi que des enfants qui l’apprécient particulièrement, que ce soit sous forme de gelées ou confitures fortement colorées, quasi noires ! Les baies noires produites sont quelquefois appréciées de certains oiseaux dont les merles. Son feuillage odorant est intéressant en décoction ou trempage sanitaire pour les maux du jardin.

Cette plante à petits fruits,  en forme de buisson,  originaire de l’Europe septentrionale et de l’Asie pousse spontanément dans les régions montagneuses et froides de la zone paléarctique. Son feuillage caduque,  lancéolé d’un vert intense est lustré et parfumé. Il est porté  en croissance alternée par des rameaux vigoureux dont le bois de 2 ans porte des fleurs blanc crème en clochettes qui sont suivies à maturité de grappes de fruits noirs sucrés et assez acides. Ils ont individuellement la taille d’un petit pois.

Grappe de Cassisier

Le cassissier supporte les températures négatives des zones tempérées. Il se développe bien en situation ensoleillée et apprécie aussi des conditions semi-ombragées ou sa fructification sera juste moins intense. Le vent, la pluie et les gelées printanières ne nuisent pas à sa mise à fruits. Ceux –ci sont généralement portés sur le bois de l’année qui précède et sur les rameaux plus âgés de 2 à 3 ans.


Ce « petit fruit » vient bien dans presque tous les types de sol, calcaire ou non, et moyennement drainant pourvu qu’il soit annuellement enrichi de compost avant le débourrement. Un paillage au pied de la plante la protège durant l’hiver tout en empêchant ensuite les pousses d’adventices qui captent les éléments nutritifs de l’arbrisseau fruitier. Il occupe approximativement à maturité un espace de 1,50 M de haut sur 1,50 M de large.

La taille consiste à réduire les rameaux qui ont poussés durant l’été au 2/3 de leur longueur en fin d’automne, ou au plus tard courant du mois de mars suivant. C’est aussi à cette période que la plante est élaguée pour éliminer les vieilles branches charpentières (qui ont déjà produit) en surnombres et celles qui encombrent le cœur du cassissier.

L’entretien consiste juste à sa taille et son élagage puis au besoin, son assainissement pour contrer les maladies manifestées et enfin son engraissement de compost mûr,  parfois inutile si la litière de feuille apportée avant l’hiver était très importante !

C’est par la multiplication végétative que sa multiplication est la plus efficace, qu’elle soit par le bouturage de bois de 2 ans (aoûté) ou le marcottage, afin de reproduire le sujet à l’identique.

Les fruits se récoltent à maturité lorsqu’ils dégagent leur parfum caractéristique dès mi-juillet. Ils se conservent quelques jours à température ambiante. C’est donc sous forme de confiture ou jus sucré, sinon en complément de sorbet, qu’ils pourront être  les plus appréciés !

Il existe de nombreux cultivars mais toujours assez proches de goût du type, dont le ‘Géant de Boskoop’ assez précoce ;  le ‘Noir de Bourgogne » acide et aromatique ; le ‘Blackdown’ très productif, etc. Voir liste dans le « Guide du Jardin Bio » Edition : terre vivante J-P Thorez et Al. 

Caseiller
Un Hybride remarquable : Le Caseillier : Ribes nigrum x nidigrolaria . Cette plante est une forme hybride entre le cassis et le groseillier épineux. Il s’agit d’un arbuste caduc de plus ou moins 1,50 M de hauteur qui ne possède pas d’épines et produit de gros fruits lisses de la taille d’un gros pois, sa saveur est acide avec un goût sucré léger. Cette création originaire d’Allemagne est à réserver pour des confitures et des sorbets.                              
Plus d’infos : ICI


Le Cerisier

                Prunus avium L. - Prunus cerasus. L.

Les cerisiers sont des arbres fruitiers caractéristiques de l’Ancien Monde. Les formes cultivées sont largement apparentées à  un groupe de formes sauvages et domestiquées bien réparties en Europe tempérée ainsi que dans le Nord de la Turquie, au Caucase et en Transcaucasie. A présent, le cerisier peut être cultivé partout en région paléarctique, y compris dans les régions d’été très sec et même en altitude (jusque 1.500 M) à condition d’avoir sélectionné les variétés à floraisons tardives et résistantes au froid (par ex. griottier). Les régions aux printemps pluvieux déterminent le choix de variétés résistantes à l’éclatement du fruit ou à la moniliose.


Cerisier commun hybride

Il y trois grands types de cerisiers :

-          Le Cerisier (prunus avium) dérivé du merisier et d’où dérive, le C. Bigarreau à chair ferme dont l’arbre a un port dressé, le C. Guignes à chair molle dont l’arbre a un port étalé et retombant. Ces deux types autostériles nécessitent la fécondation croisée par un autre sujet compatible.

-          Le Cerisier (prunus cerasus) dérivé du griottier donne des petites cerises astringentes et acides ; les amarelles qui donnent un jus clair, et les griottes au jus rouge très coloré.

-          Les « Cerises proprement dites » qui sont des cultivars hybrides dérivés des deux premiers types.



NB : La plupart des cerisiers acides (les deux dernières catégories) sont autofertiles. Ils peuvent donc être plantés isolément. Cependant le pollen d’un autre cerisier donnera de meilleurs rendements.

Fleurs du cerisier

Les cerisiers originaires des zones climatiques tempérées s’adaptent à des conditions très variables puisqu’ils résistent bien à des étés assez secs ou humides. Ils supportent la haute altitude, jusqu’à 1.500 mètres, où les griottiers produisent encore abondamment.Tous les types de sols, qu’ils soient calcaires, argileux, drainants ou compactés lui conviennent à l’exception des milieux trop acides.

Avec un porte-greffe de merisier et suivant la forme  adoptée il aura besoin d’un espace compris entre 7x7M ou plus de 12x12M en haute tige.  Pour les petits espaces, le PG (porte-greffe) Sainte-Lucie est le plus indiqué, ce qui va conditionner la manière dont il sera conduit.

Une fois formé et suivant le type de porte-greffe, le cerisier ne se taille plus ou peu.  Ultérieurement l’hiver, il faut juste veiller aux grosses branches qui se croisent et au bois mort en pratiquant un élagage prudent pour éviter la coulée de sève (gommose) difficile à stopper !

Durant les premières années le sol à l’aplomb de la couronne doit être bien nettoyé pour éviter les concurrences en besoins nutritifs de l’arbre. Adulte et à maturité le sol recouvert ne le gêne plus puisque l’enracinement s’est approfondit.

Pour la multiplication en amateur, c’est la greffe du cultivar sur franc de semis qui est la plus pratiquée. Le professionnel va greffer la variété sélectionnée sur porte-greffe (PG) rustique, par exemple PG de merisier résistant,  ou sur Sainte-Lucie qui est un PG qui donne un port plus réduit.

Les fruits qui se récoltent à maturité se conservent quelques jours, on en fait sinon des gelées, des confitures, des jus et des sorbets.

Pour les formes cultivées : ICI



Chèvrefeuille bleu comestible

                Lonicera caerulea L.

La camerise bleue ainsi qu’elle est appelée au Canada est un arbrisseau volubile à feuillage caduc. Les feuilles sont opposées, de forme ovale de plus ou moins 5cm de long et 3cm de large, elles sont vertes un peu cireuses et d’un aspect grisâtre. Les fleurs blanc crème sont suivies en été de fruits de couleur bleu à noire de plus de 1cm de long sur 1/2cm de diam - qui sont des baies pruineuses et comestibles, surtout appréciées des oiseaux mais aussi des humains.

Chèvrefeuille bleu - Camérise

Ce chèvrefeuille est originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, principalement du Canada. Le fruit du camérisier,  principalement consommé tel quel ou bien en confiture, est aussi transformé en sauces de grandes consommations ou en sirop. Il peut également être considéré comme un « superfruit » puisqu’il regroupe de multiples propriétés remarquables, dont la vitamine A et C, du calcium, du magnésium et beaucoup de potassium, du phosphore, des antioxydants et des  fibres alimentaires, etc. 

Son score d’antioxydants est comparable sinon supérieur à la canneberge.

Malgré sa résistance au froid (- 40°) c’est un arbuste de faible vitalité et de faible développement qui produit peu de fruits mais il est très résistant aux insectes et parasites, faisant de lui un bon candidat à la culture biologique. La taille de l’arbuste est également variable mais dépasse rarement 2M. 

Camérisier bleu

Sa culture anecdotique au début des années 2000  puis, son développement commercial s’est ensuite considérablement accentué pour se chiffrer à présent en million de plants cultivés au Québec, que ce soit à des fins de consommations transformations mais aussi en tant que plantes ornementales abondamment commercialisées par les pépinières d’Amérique du Nord.

Il existe à présent de nombreuses variétés cultivées qui donnent différents types de fruits avec des taux d’acidité et de sucres variables portés par des fruits de plus ou moins gros calibres/poids.

Plus d’infos : ICI

 


Le Cognassier 

                Cydonia vulgaris P. -  syn. Cydonia oblonga L.

De la famille des rosacées, le cognassier est un petit arbre à feuilles caduques, mesurant de 5 à 8 mètres de hauteur et 4 à 6 m de large. Les jeunes rameaux sont  recouverts de poils épais (tomenteux). Les feuilles sont alternes, simples, de 6 à 11 cm de long, à bord pubescent (muni de poils). Les fleurs à 5 pétales blanc-rosé ont 4 à 5 cm de diamètre. Elles sont suivies dans le courant de l’été d’un gros fruit de couleur jaune de la forme d’une poire, le coing parfois aussi appelé « pomme d’or » ou « poire de Cydonie » en Grèce, qui est aussi sa région d’origine cultivée sur le pourtour méditerranéen. On en trouve des formes sauvages de l’Azerbaïdjan au nord de l’Iran et même dans le sud du Turkménistan, mais il se peut qu’elles soient férales.


NB : Le Cognassier ‘Cydonia oblonga’ ne doit pas être confondu avec le « Cognassier de Chine » ‘Chaenomeles speciosa’ ou le « Cognassier du Japon » ‘Chaenomeles japonica’’. Ces deux arbustes épineux, qui portent des fleurs de couleur rouge orangé, produisent des fruits inintéressants pour la consommation !


Fleurs de cognassier

La floraison tardive du cognassier (le type) est peu sensible au gel, mais pour une bonne fructification et mûrissement il est préférable que l’automne soit encore assez chaud. L’arbre est autofertile, toutefois le rendement sera amélioré par une pollinisation croisée. C’est dans un sol plutôt calcaire et drainant que le cognassier se développe le mieux. Il craint aussi l’excès d’humidité et c’est donc les étés secs qui lui sont le plus favorable. 


Planté en sujet isolé, qui mettra en valeur sa très belle floraison et sa fructification spectaculaire, il pourra se développer pleinement  pour atteindre un diamètre de 5 m sur 4 à 5 m de hauteur.


Arbre de Cognassier
Hormis la taille de formation, en ½ tige ou haute tige, il ne nécessite plus de taille spécifique pour la mise à fruit qui se fait à l’extrémité des jeunes rameaux. Juste un élagage sporadique pourra être opéré au besoin.

L’entretien est généralement superflu dans de bonnes conditions climatiques. Cependant, en climat ou saison estivale humide ou pluvieuse une pulvérisation préventive juste avant  et après la floraison éloigne la plupart des maladies fongiques.


La multiplication se fait par greffage en écusson sur  franc de cognassier. NB : Le cognassier est souvent un bon porte-greffe du poirier et du pommier pour diminuer leur taille de développement.

La récolte du coing se fait en octobre au jaunissement du fruit devenu mâture. Il se conserve comme les poires et surtout éloigné des pommes qui vont accélérer le mûrissement prématurément. On consomme le fruit principalement sous forme de confiture, gelée, pâte ou même séché en rondelle.



Coing  ou poire de Cydonie

Les variétés principales sont le ‘Cognassier du Portugal’, un arbre assez buissonnant et dont les fruits très parfumés ont une chair croquante ;  C. ‘Géant de Vranja’ au très grand et gros fruit ; C. ‘Champion’ qui est un arbre fertile avec des fruits arrondis ; C. Bourgeault (bio) qui est un arbre de taille moyenne avec des fruits moyens et plus petits que les autres variétés ou le type.

Plus de détails : Guide du jardin Bio J-P Thorez et Al. Ed Terre vivante

Plus d’infos : ICI


 

Le Figuier

            Ficus carica L.

Chez le figuier, il existe des individus mâles appelés « figues sauvages » ou « caprifiguier » dont les fruits sont rarement comestibles et des individus femelles auxquelles se rattachent les variétés cultivées classées en deux catégories : Les figues fleurs qui apparaissent au cours de l’été et murissent l’été suivant en juillet août, ces dernières sont appelées « figue retardée ». Les figues d’automnes qui apparaissent et mûrissent au cours de la même année, après les figues fleurs. NB : Les variétés qui donnent deux fois des fruits matures la même année sont dites « bifères », celles qui ne donnent qu’une seule fois sont dites « unifères ». Remarque : L’espèce de figuier d’automne stricte ne convient pas aux régions plus froides du  nord !


Figuier en pot

C’est un arbre de type méditerranéen qui conserve ses feuilles en régions très chaudes et est caduc dans les régions plus froides. Il peut se développer de manières variables, mais généralement il aura de 3 à 5 M de hauteur et quasi autant de diamètre du houppier. Greffé sur porte-greffe de franc de ‘ficus carica’ mâle, il produit (suivant la variété) d’innombrables fruits qui sont en réalité des fleurs agglomérées dans un réceptacle interne. La fécondation fait intervenir un insecte, le blastophage qui s’introduit dans la figue femelle pour y féconder les innombrables fleurs internes, ce dernier s’extrait du fruit ensuite. Actuellement, quantité de cultivars sont auto-féconds, ne nécessitant plus cette intervention !


Figuier feuilles
C’est sous les latitudes méditerranéennes que le figuier se développe et produit le plus, cependant, plus au nord, des bonnes conditions de protection et d’orientation sud et ensoleillée lui sont également favorables. La qualité de la mise à fruit dépend donc des conditions climatiques locales. La plante ne craint pas le gel puisqu’elle s’est adaptée en perdant ses feuilles en hiver tout en créant ses réserves dans ses racines.


Le figuier croît de préférence dans des sols rocailleux de type calcaire, et dans presque tous les sols pourvu qu’ils soient drainants. Il apprécie les étés secs. Ce petit arbre préfère donc être en situation isolée  qui lui permettra d’assurer son développement assez important sans subir l’excès d’humidité confinée. Planté dans un petit espace, il sera sans doute nécessaire de limiter son développement par un étranglement des racines qui seront cernées par des dalles appropriées dans le trou de plantation.

En pleine terre sans abri de protection, la taille est superflue. Cependant on pourra profiter de la liaison à son support de greffe pour le conduire en ½ tige  ou quart de tige. A la plantation d'un nouveau sujet il est mieux de rabattre la plante de 25%. Pour favoriser la mise à fruit la taille va consister à limiter les nouveaux rameaux apparus durant la fin de l’été, en les réduisant au 2/3 tout en veillant à préserver les nodules (ceux qui vont donner des fruits l’été suivant) à l’aisselle des feuilles.


Figues de ficus carica
L’entretien sanitaire de cette plante est quasi inexistant. Tout au plus, faut ’il veiller à éliminer la prolifération des herbacées à son pied et sous la couronne, puis répandre de la potasse agglomérée au sol par grattage ou ratissage superficiel.

La multiplication se fait par le prélèvement d’une « bouture à talon » à sélectionner à la chute des feuilles, qu’il faudra enterrer assez profondément sur deux à trois yeux dans le sol en laissant émerger au moins 3 à 4 yeux. Cette jeune pousse doit être paillée contre le gel jusqu’à son enracinement.

 Il est également possible de greffer un sujet particulier, plus sensible sur  « caprifiguier » (le figuier mâle sauvage), par une greffe en écusson.

La récolte des fruits mûrs se fait au fur et à mesure de leur maturation qui se manifeste par un ramollissement du fruit se colorant ou retombant sur la branche. Les fruits se conservent mal, il faut donc les accommoder en confits sucrés, ou opter pour le séchage au soleil qui se pratique dans les pays chauds. NB : Ce sont les figues d’automne (type unifère) qui se sèchent le mieux !

Les principales variétés, qu’elles soient unifères ou bifères sont multiples. Voici  quelques cultivars: Variétés bifères : ‘Abicou’, ’Blanche d’Argenteuil’, ‘Dauphine violette’, ‘Banane’, etc. ; Variétés unifères, ou à tendance unifère : ‘Précoce ronde de Bordeaux’, ‘Violette de Solliès’, etc. Référence : Le guide du jardin Bio J-P Thorez et Al. Ed : terre vivante

Figuier Wikipédia : ICI  ou  ICI : Les fruitiers rares



Le Goumi du Japon

             Elaeagnus multiflora T.

Le goumi du Japon est un arbuste de la famille des Elaeagnaceae originaire de Chine et du Japon. Ce petit arbuste produit des fleurs parfumées, semblables aux fleurs de l’olivier, qui produisent des petits fruits comestibles, plus ou moins sucrés et astringents, qui sont très appréciés des oiseaux. Cette plante autofertile produit cependant de meilleurs fruits et en plus grande quantité si on l’associe à un autre sujet de la même espèce.


Fruits du Goumi du Japon

Ce petit arbuste qui atteint 2 à 3 m avec un port étalé est une plante à feuilles caduques. Il est très rustique puisqu’il supporte des températures hivernales négatives jusqu’à  - 25°.

Depuis sa région d’origine, il a été introduit sous les climats tempérés, notamment en France et généralement dans des régions dont les sols sont siliceux en profondeur et à tendance acide. Il ne réclame aucun enrichissement particulier puisque ses racines développent des nodosités fixatrices d’azote.


Goumi du Japon

Aucune mise en forme ni taille spécifique n’est requise pour sa production, hormis un rafraîchissement de son port par un petit élagage au besoin. Il n’est aucunement sujet à des maladies et ne nécessite donc pas d’entretien sanitaire dans de bonnes conditions de cultures.


La multiplication se fait par le prélèvement de drageons l’automne. On peut aussi semer les graines, toujours à l’automne en extérieur. La levée prendra au min. 3 à 4 mois, ensuite les premières fructifications interviendront après 4 à 5 ans. Remarque : Le bouturage est difficile !


Les fruits, se récoltent à pleine maturité les mois de juillet/août et ne sont en général pas consommés tel quel et crus car trop durs et astringents. Il faut même attendre qu’ils soient blets pour les préparer en vue de la conservation sous forme de gelée préparée comme des confitures. Le jus, récolté par extraction, parfume  subtilement des préparations lactées ou des dégustations de desserts.

Les cultivars : Goumi ‘Sweet Scarlet’ sélectionné au jardin botanique de Kiev en Ukraine et le cultivar Russe, Goumi ‘Red Gem’ sont les plus appréciés pour leur gros fruits rouges sucrés.

Plus d’infos : ICI


 

Goyavier du Brésil

            Feijoa sellowiana - syn.  Acca sellowiana

Appartenant à la famille des myrtacées comme le Goyavier ‘Psidium guajava’, il en est très différent. Il s’agit ici d’un arbuste ou petit arbre fruitier à l’enracinement superficiel et traçant, à l’écorce verdâtre devenant avec les ans, d’un brun-rouge se desquamant. La ramification est basse et les jeunes rameaux sont couverts d’un duvet blanchâtre. La floraison particulière aux multiples étamines rouge-corail et pétales sucrées (appréciées des oiseaux), est suivie de fruits ovoïdes parfumés et comestibles. Ces derniers ne parviennent à maturité pleine que dans les régions dont les températures automnales ne descendent pas sous les 5°.

Originaire de l’Amérique du sud, ce petit arbre fruitier, le Goyavier du Brésil ‘Feijoia sellowiana’ est bien implanté naturellement en Colombie, Uruguay, Brésil, Argentine et Paraguay. Il est rapporté de la colonisation principalement par les Portugais, voire les Espagnols. Il est surtout aujourd’hui cultivé en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, en ex-URSS, en Australie, au Brésil et dans les pépinières italiennes à des fins horticoles ornementales (Pistoia).

Le port de cet arbuste en solitaire est très ramifié presque dès la base. Sa croissance est très lente et il peut atteindre 2 à 4,50 mètres de diam et former un petit tronc à maturité. Il peut également être conduit en haie, limitant ainsi sa production fruitière réduite par les tailles successives.


Fleurs de Goyavier 
La plante supporte des températures négatives de -15°, sa floraison solitaire ou en grappe a lieu en juin-juillet et est suivie d’’une fructification assez tardive en novembre et décembre. De ce fait, ce sont les zones à climat, en période automnale de minimum 5°, qui lui sont favorables et nécessaires pour la maturation fruitière. C’est donc une plante à réserver aux climats de fin de saison assez chauds, ce que les changements climatiques annoncés  rendraient possible !

Fruit de G. du Brésil

C’est dans un sol au PH moyennement acide (5.5 – 7.0), neutre ou alcalin, frais mais bien drainé, que vient bien cette plante qui une fois bien installée, supporte des plus ou moins longues périodes de sécheresse. NB : Pour la culture fruitière, l’arrosage régulier est toutefois nécessaire.

Suivant la mise en forme initiale le goyavier du brésil aura besoin  d’un espace de développement de 3 à 4 m. de diam en formation plein vent et moins de 3 m. en ½ tige. Il préfère aussi un emplacement ensoleillé et plutôt à l’abri du vent pour protéger sa floraison fragile.


Pour la formation d’une haie, la taille (si nécessaire) s’effectue en fin d’hiver. La taille de mise en forme de boule (topiaire) d’un sujet sur ¼ tige ou demi-tige est possible mais elle réduit la floraison et la fructification potentielle.

La multiplication se fait par bouture à talon afin d’assurer l’obtention d’un même cultivar que celui souhaité. Les plants choisis pour être bouturés sont généralement autofertiles, néanmoins pour assurer une meilleure pollinisation, l’implantation d’autres sujets d’une même espèce est bénéfique pour la qualité et la quantité de la production fruitière.


Il existe de nombreux cultivars pour la production de fruits et ils ont pour la plupart besoin d’une pollinisation croisée pour assurer une bonne production Certains cultivars en ont absolument besoin (‘Triumph’, ‘Superba’, ‘Mammouth’, ‘Choiceana’, ‘Nasemetz’, ‘Trask’,), tandis que d’autres sont auto-pollinisés (‘Coolidge’, ‘André’).

Plus d’infos : ICI (Jardin l’Encyclopédie) &  ICI (Wikipedia) ou ICI (Les fruitiers rares)


 

Le Grenadier commun ou Grenadier à fruits

            Punica granatum L.

            La grenade et le grenadier font partie des plantes saintes dans l’ancien testament.  La grenade, un « superfruit » aux multiples propriétés, était déjà présente dans l’antiquité ou ses vertus d’alicament (aliment médicament) étaient déjà bien connues. Le grenadier, souvent représenté sur les bas-reliefs est associé à la mythologie chez les grecs anciens, il est aussi souvent représenté dans les fresques romaines ainsi que sur les bas-reliefs. La statuaire romaine arbore souvent une grenade en offrande aux dieux et jusqu’à nos jours la beauté de ce fruit a séduit les artistes par de nombreuses représentations en peinture « nature morte » !

            Le grenadier commun est un arbre fruitier de la famille des lythracées, cultivé depuis la plus haute antiquité pour ses fruits comestibles (les grenades) et pour ses qualités ornementales. C’est un petit arbre monoïque à port arbustif qui peut atteindre 6 m de haut. Son écorce grise, d’abord lisse a tendance à se crevasser et à se desquamer avec l’âge. Ses feuilles caduques allongées, de 3 à 7cm sur 1 à 2cm de large, sont vert intense. 


1er stade de la fleur de grenade

Les fleurs rouge vif mesurent 3cm de diam et elles apparaissent en trois vagues successives de mai à août  suivant le climat. 

Les meilleurs et les plus gros fruits sont ceux de la première floraison qui ont le meilleur taux de nouaison. NB : Il en existe deux types distincts, le grenadier à fleurs et le grenadier à fruits.


Le grenadier fait partie des plus anciennes plantes cultivées avec le dattier, le figuier, et l’olivier et comme ces derniers, il se reproduit fidèlement par bouturage. Il tolère de nombreux types de sol ce qui a permis une domestication dans des régions très différentes de son habitat initial dès le néolithique. La domestication par les premiers agriculteurs a donné naissance au fruit tel que nous le connaissons et qui se différencie des grenadiers sauvages par la taille de son fruit et l’épaisseur de sa pulpe douce et juteuse qui entoure les graines comestibles.


Fruit de grenade
Aujourd’hui, le grenadier à fruit domestiqué est une plante  abondamment cultivée de par le monde et sous des latitudes parfois éloignées, mais c’est dans les climats de types méditerranéens qu’il se développe le mieux, que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’ancien ou du nouveau monde.

Le type de sol est indifférent, plutôt assez sec et d’un PH neutre. De préférence, il sera riche, léger, bien drainé et pas trop frais. C’est donc une exposition bien ensoleillée qui conviendra le mieux au grenadier.

Son espace de développement de plus ou moins 5 m de hauteur n’occupera pas au sol une grande superficie et suivant le type de conduite moins de 2 m de diam sera suffisant…, parfois moins si il fait partie d’une haie libre.

Une taille de mise en forme se fera en début de croissance qui est rapide tout comme la première fructification, ensuite la mise à fruit ultérieure se fait sur les branches plus anciennes qu’il ne faut donc plus tailler. NB : Une taille importante (du type élagage) entraine l’absence de floraison et fructification pour une période d’au moins 3 ans, le temps pour  que du vieux bois se reforme !

Arilles d'une grenade
La multiplication avec les graines réservées et conservées au frais, se fait préférentiellement par semis à chaud au début du printemps dans un substrat sablonneux et humide. Le bouturage est difficile, il est donc préférable de prélever une pousse marcottée ou bien greffer en écusson un rameau sur un sujet établi.

Le fruit du grenadier, (la grenade), qui se prélève de l’arbre par une incision du pédoncule à l’aide d’un couteau, se récolte à maturité complète bien colorée car le fruit, une fois cueillit n’évoluera plus. Il se conserve bien, même fort longtemps à température ambiante et plusieurs mois au frais sans perdre le jus de ses pépins ! Les arilles extraites de la pulpe se consomment tel quel. 

On en faisait autrefois un sirop sucré en vue de la conservation du jus qui additionné d’eau donnait la boisson sucrée, la grenadine.

Autres espèces ou variétés cultivées : Punica granatum ‘Legrelliae’ à fleurs doubles ; Punica g. ‘Nana’, grenadier nain ; Punica g. ‘Pleniflora’, également à fleurs doubles.

Plusieurs milliers de cultivars et infos : ICI ou ICI



Le Kaki  Le Plaqueminier de Chine

            Diospyros kaki T.

            Le plaqueminier, de la famille des Ebénacées, a besoin pour le développement complet de ses fruits d’un automne assez chaud afin que ceux-ci arrivés à maturité puissent livrer toute leur saveur sucrée. C’est en automne, après la chute des feuilles, que ce petit arbre est le plus remarquable par la présence nombreuse de ses fruits ronds, de couleur rouge-orangé qui ont le gabarit d’une pomme de taille moyenne.


Branches fruitières défeuillées

Originaire de Chine en basse montagne dans les forêts primaires, il s’est ensuite développé dans les vallées. Son aire de répartition originelle va du Népal, aux confins de la Chine pour être ensuite introduit au Japon, au Pakistan puis en URSS. En 1844 un obtenteur Japonais crée une variété de cette plante, initialement dioïque, en fruitier  autofertile et monoïque ouvrant ainsi la voie à son expansion vers l’Europe puis, plus tard, les Amériques. 

Il est encore aujourd’hui un fruit traditionnellement cultivé en Asie, de l’Inde au Japon et notamment en Chine, à Taiwan et en Corée, où cette production reste la plus 

En Europe : l’Espagne et l’Italie et le long des côtes méditerranéennes en Israël, ces  trois pays comptent parmi les  plus importants producteurs à l’échelle européenne.

C’est dans les climats de type méditerranéen que cette plante se développe le mieux car elle a besoin du soleil estival et automnal pour la maturation complète de ses fruits. Pourtant, le Kaki-plaqueminier supporte des températures hivernales négatives de -10 à -15°.


Fruits du Kaki 'Fuyu'
Le sol de sa culture doit être sain et de préférence assez léger, bien qu’il supporte des sous-sols de type argileux puisqu’on le retrouve dans des contrées plus au nord et même parfois jusqu’en région parisienne en situation protégée.

En pleine terre, en situation isolée, cet arbre de taille moyenne de 7 à 12 m aura besoin d’au moins une superficie de 5 m de diamètre, ce qui lui permettra de développer sa densité feuillue. Cet arbre  ne demande qu’un élagage d’éclaircissement sporadique et une taille contrôlée puisque sa floraison suivie de sa fructification se produit sur le bois de l’année.


 Plaqueminier en automne
La multiplication du plaqueminier peut se faire par semis au printemps mais il faudra au moins 6 ans avant de déguster les premiers fruits. Il est donc préférable de greffer  un cultivar  en écusson sur un sujet porte-greffe compatible de Diospyros. Par exemple le ‘Diospyros lotus’.

Exemples de variétés cultivées acclimatées :

Kaki ‘pommé’ ou ‘Fuyu’ = Plaqueminier du Japon. NB : Ce cultivar n’est pas astringent, il est autofertile et résistant à -15°.

Kaki ‘Hatchya’ ou ‘Hachiya’ qui porte des fruits en forme de cœur. Cette variété est très résistante, jusqu’à -18°, ses fruits astringents se consomment blets, la chair est alors très sucrée.

Plus d’infos : ICI  ou  ICI 


 

Le Kiwi

            Actinidia sinensis P.’ – Actinidia chinensis

Epargné par les ravageurs et les maladies il s’agirait d’une des cultures fruitières les plus « bio ». Le nom de cette plante sarmenteuse n’a rien à voir avec l’appellation homonyme de l’oiseau ne volant pas, endémique  de la Nouvelle-Zélande, le KIWI… si célèbre pour sa rareté exclusive et son aspect de boule sans queue. Pourtant, à titre d’indicatif, c’est sur cette île que la production actuelle de ce fruit est la plus importante.

La plante qui est originaire de Chine est formée de lianes qui rejettent dès le printemps de longs sarments qui s’enroulent sur tout support. Conduite en arbre elle atteint plus de 3 m. de hauteur et une longueur de plus de 12 mètres nécessitant donc un support de culture. C’est une plante dioïque qui nécessite donc des pieds mâles et femelles distincts pour la fécondation. Il existe cependant des variétés cultivées qui sont autofécondes, cependant même dans ce cas une pollinisation croisée donnera de meilleurs fruits et aussi plus nombreux !


Fruits et feuilles de Kiwi
C’est sous des latitudes méditerranéennes que la plante de kiwi se développe le mieux. Elle apprécie des situations ensoleillées, protégées du nord et de préférence des vents d’ouest. C’est donc une liane qui appréciera en zone tempérée d’être conduite sur une forme en pergola adossée à un mur la protégeant des courants d’air car son feuillage est aussi sensible au vent qui  le dessèche. La plante supporte cependant en période d’hiver des températures négatives de -12°.

Le sol devra être au mieux le plus léger possible, fertile et riche en humus, pas trop calcaire et plutôt acide (ph 5,5 à 6,5) ou neutre et de préférence drainant, pas trop humide.

Les tailles de formation servent à sélectionner et former les charpentières peu nombreuses, ensuite les rameaux poussant sur ces charpentières devront être écourtés, sinon éliminés pour éviter un trop grand nombre de lianes qui affaibliraient et étoufferaient la plante et le développement ses feuilles fragiles ainsi que ses fleurs et ses fruits.

Kiwi - Lianes
Les tailles de mise à fruit se font après les dernières fructifications, durant la période de dormance. Au mois de février, il faut rabattre les pousses des dernières fructifications à deux ou trois yeux !  

La multiplication se fait la plupart du temps par voies végétatives: Bouturage en été, prélèvement de  marcotte au printemps. Le semis des graines (très difficiles à  prélever) donne de mauvais résultats car elles ont un pouvoir germinatif très court, de plus le sujet sera décevant car souvent il ne correspondra pas à la variété porte-fruit sélectionnée.

Les fruits cueillis à maturité se consomment assez rapidement car trop mûr il ont un très mauvais goût fermenté ! Attention aux pommes qui accélèrent la maturation du kiwi !

Il existe de nombreux cultivars autofertiles :

‘Hayward’ qui est de  loin la variété la plus cultivée ; ‘Bruno’ qui est plus petite et de moins bonne conservation ; ‘Monty’ de petite taille, mais très sucrée et produisant rapidement ; ‘Solo’ autofertile donne des petits fruits de bonne qualité.

Kiwaï

NB : Le Kiwaï est un actinidia d’été, produisant des biens plus petits fruits de la taille d’un petit raisin. Ils sont sucrés et parfumés et se consomment avec la peau qui est lisse. Ils se conservent mal en général ! L’actinidia sinensis classique mâle féconderait l’actinidia d’été ! Il existe actuellement des cultivars autofécond, par ex. Kiwaï ‘Issai’ mais qui est moins fertile que ceux de pollinisation croisée par sujet mâle et femelle qui sont distincts !


 Actinidia: Plus d'infos: ICI  -  Kiwaï: Plus d'infos: ICI


Le Mirabellier

            Prunus domestica - subsp. Syriaca

            Le fruit du mirabellier est la mirabelle telle que nous la connaissons, une petite prune le plus souvent de couleur jaune orangé à la peau pruinée. Ce fruit  introduit en France au XV siècle par le roi René d’Anjou est abondamment cultivé en Lorraine française et dans le nord de l’Alsace. Notamment dans la région de Metz et Nancy ou la culture de la mirabelle est d’une appellation contrôlée. Le nom de Mirabelle lui viendrait de la langue italienne « mira bella » signifiant « belle à voir ».  Même si cette origine est incertaine et s’oppose à d’autres versions, cette interprétation lui va bien !


Mirabelles 
Le mirabellier est un arbre fruitier de la famille des rosacées, dont les ancêtres sauvages seraient des petits arbres indigènes assez communs des zones tempérées de l’Europe de l’est et de l’Anatolie. On retrouve ensuite l’agrégat de ces premières formes cultivées en Turquie, dans les Balkans, au Levant, sur la côte sud de la Caspienne et en Asie centrale. Les premières formes domestiquées du mirabellier (‘Prunus domestica subsp. Syriaca’) apparaissent en Asie Mineure, en Anatolie (la Turquie actuelle) et en Perse (Iran). Ce cultivar serait issu d’un croisement entre un prunier domestique (‘Prunus domestica subsp. Domestica’) et un prunellier (‘Prunus Spinosa’), ce qui n’est pas encore tout à fait établi. Ceci étant, il ne faut pas confondre le  « mirabellier » avec le « myrobolan » (‘Prunus divaricata’ subsp caspica Browicz  ou ‘P. cerasifera’ Ehrh.) à fruits ressemblants aux quetsches.

L’arbre du mirabellier mesure à maturité de 4 à 10 mètres selon le cultivar. Il donne au printemps des fleurs blanches qui seront suivies durant l’été de nombreux fruits ronds de couleur jaune orangé et de 2 à 3cm de diam. 


Branche fleurie de mirabellier

Le mirabellier n’apprécie pas les régions trop chaudes (+ de 25°) car il a besoin d’une alternance quotidienne de journée chaude et de nuit fraîche, ce qui justifie sa présence en Lorraine française. Il y est très rustique, il peut vivre jusqu’à cent ans et supporte des températures hivernales négatives jusqu’à - 24°.

Il supporte presque tous les types de sol avec une préférence pour les sols argilo-calcaire bien drainés, plutôt  moyennement acide à basique.

L’arbre de mirabellier peut être formé en ¼ tige, basse tige (moins de 1 m), ½ tige, (plus de 125cm) et haute tige, (plus de 2 m). NB : La cueillette est facilitée en basse tige mais le sujet est plus encombrant par son houppier. Les hautes tiges ont un meilleur rendement et un plus grand développement !

Le mirabellier est autofertile, c’est aussi un des rares pruniers domestiqués qui peut être reproduit par le semis de son noyau tout en obtenant un sujet fructifère à l’identique. L‘arbre produit ainsi ses premiers fruits après 6 ou 7 ans. Sur porte-greffe de myrobolan la mise à fruits est + rapide !

Agglomérat fruitier du mirabellier
L’arbre de la mirabelle produit naturellement une grande quantité de fruits juteux et parfumés, jusqu’à cent kilos par arbre ce qui fait tout de même 10.000 fruits pesant chacun +/-10g.

La cueillette industrielle se fait par secouement mécanique de l’arbre dont les fruits tombent sur des filets auparavant posés au sol. La consommation des fruits frais se fait endéans la semaine, pour la conservation ils sont mis en bocaux au sirop ou sous forme de confiture.

Les principaux cultivars français : Mirabelle de Metz à petit fruit de 2cm de diam, peau fine jaune orangée à l’insolation (verdâtre à l’ombre) et recouverte de pruine. Maturité août ;

Mirabelle de Nancy à plus gros fruit de 3cm de diam, peau jaune orangé à rouge avec des points rouges entourant un point brun, pruine fragile. Maturité août ;  Mirabelle de Septembre, mûre en septembre, etc.

Cultivars allemands : Mirabelle Bellamira, nouvelle variété provenant d’une hybridation entre M. Nancy et M. Meilleure de Cacak de Serbie. Ce cultivar donne des plus gros fruits que la M. de Nancy et sa maturité est plus précoce de 7 à 10 jours, en outre la production serait plus régulière ; Mirabelle Double de Herrenhausen à chair jaune et très sucrée, maturité mi-septembre, etc.


 

Le Mûrier noir

Morus nigra L.  Famille des Moracées 

Morus nigra (mûrier noir) est facile à reconnaître à ses feuilles cordiformes, rudes au toucher, de couleur vert sombre au-dessus et glauques en-dessous, les pousses sont courtes et velues, les fruits sont constitués de formes globuleuses allongées dont les petites boules qui le composent ont une forme oblonde. En outre, contrairement au « mûrier blanc », le fruit du mûrier noir est presque dépourvu de son pédoncule  qui est d’ailleurs tellement court que lors du prélèvement difficile du fruit sur la branche, invariablement une partie de la base du fruit sera écrasée, tachant le cueilleur impénitent ainsi dénoncé ! Le mûrier noir (Morus nigra) ne doit pas être confondu avec le mûrier blanc (Morus alba) dont le feuillage est la principale nourriture du vers à soie !


Fruits matures et immatures
          Le mûrier noir est une espèce d'arbre fruitier, appartenant à la famille des Moracées, originaire d'Asie occidentale et naturalisée en Amérique du Nord, en Europe et en Chine. Il est à présent abondamment cultivé dans les zones où il est le plus apprécié, au Moyen-Orient (Iran, Liban, Syrie, Israël) notamment.

Il s’agit d’un arbre fruitier d’assez grande taille puisque, selon la variété, il peut atteindre entre dix à 20 mètres de hauteur pour une largeur moyenne de 12 mètres. Sa longévité naturelle extrême est de 120 ans, parfois plus par des rejets qui se sont formés suite au dépérissement de trop vieilles charpentières. Le mûrier noir est un arbre  rustique monoïque  qui supporte des températures négatives de -15°. C’est en exposition ensoleillée qu’il produit le mieux. Ses particularités fruitières sont remarquables avec ses longs fruits globuleux semblables à des longues mûres sauvages de couleur rouge, puis noire à maturité.

Il se développe le mieux dans un sol au PH neutre du type basique pourvu qu’il soit bien drainant mais pas trop sec à frais. Planté en isolé ou en verger il occupera un diam à l’aplomb de 15M maximum.

Cultivar de Morus Nigra
Les fruits étant portés sur les vieilles branches la taille sera réduite à un élagage pour supprimer des charpentières vieillissantes et fragilisées, et l’élimination des branches qui encombrent le cœur de l’arbre ou s’y croisent ainsi que les ramifications desséchées. Multiplication, par semis au printemps à chaud sous serre, par bouturage et marcottage et greffage.

Cultivars : Morus nigras ‘Black English’ (saveurs de cassis et framboise) ; Morus nigra ‘Black Tabo’r ; Morus nigra ‘Perse’ ; Morus nigra ‘Selection’ ; Morus nigra ‘Shirtout’ ; Morus nigra ‘Wellington mulberry’

Plus d’infos : ICI Les fruitiers rares.


La Mûroise ou Mûre de Logan

            Rubus x loganobaccus

            Il s’agit d’une plante issue d’une hybridation naturelle entre une ronce sauvage du pacifique ‘Rubus usinus’ et le framboisier ‘Rubus idaeus’, dont le fruit qui en a résulté s’appelle la mûroise. Cette plante d’hybridation fut ensuite domestiquée en Californie par l’horticulteur Américain James Harvey Logan  qui la baptisa ‘Loganberry’.

C'est une plante grimpante dont le feuillage est semi persistant suivant les contrées.  En été elle jette de longs sarments sans épines qui produisent des fruits sur les rameaux de deuxième années, ils sont d’une taille et forme globuleuse, plus imposante que ceux de leurs parents, ils ont un goût hybride, évoquant leurs deux origines, mais en moins savoureux ! 

Cette plante de « petits fruits » se développe bien sous toutes les latitudes, qu’elles soient méditerranéennes, continentales et/ou tempérées, elle a aussi une bonne résistance au froid hivernal jusque -10°. Un fort ensoleillement lui convient bien, tout comme une exposition moyenne qui nuira cependant à la qualité de ses fruits. 


Mûroise 

Presque tous les types de sol lui conviennent avec une préférence pour ceux humifères en profondeur, bien drainés et d’une acidité moyenne.

Les tailles consistent principalement à éliminer en fin de saison les perches qui ont produit. Si leur nombre est trop important il faudra en supprimer pour mieux contrôler le développement des sujets plantés, qui doivent être par paire au moins pour assurer une bonne pollinisation croisée. 

Les plants sont attachés sur des fils tendus horizontalement entre piquets plantés profondément car cette plante qui est assez vigoureuse, jette des longues perches (les nouvelles branches fructifères) qu’il faut conduire pour ne pas être envahi de toutes parts.

Cultivar de mûroise

Comme la plupart des plantes de ce type, les « Mûroises » ne sont pas sujettes à des maladies si elles sont correctement entretenues et aérées par des petits élagages sélectifs. Les pieds des plantes apprécieront d’être recouverts de broyat après y avoir répandu en fin d’hiver du compost en guise d’engrais.

La multiplication se fait principalement par division de touffe durant la période hivernale et hors gel.

Les fruits nombreux, semblables à des grosses mûres, se consomment tels quels mais ils sont encore plus appréciés en pâtisserie, ou en conservation sous forme de confiture, gelée, jus, en sorbet ou sirop et liqueur.

D’autres variétés d’hybrides entre mûre et framboise se distinguent particulièrement. Outre la ‘Loganberry’, plusieurs cultivars ont été développés, parfois à peine distincts du type mais en des variantes des noms porteurs commercialement comme : ‘Tayberry’, ‘Boysenberry’, etc.


 

La Myrtille - Myrtille arbustive

            Vaccinium corymbosum L.

            Il ne s’agit pas ici des petites myrtilles des montagnes (Vaccinium myrtillus)  mais d’une espèce américaine à gros fruits réunis en grappe. Cet d’arbrisseau  de 1 à 2 mètres de hauteur est à la fois très décoratif par ses fleurs blanches au printemps et son feuillage rouge en automne. Il est aussi apprécié par son abondante fructification de grosses myrtilles pruinées de couleur noire bleuté, et dont la chair est blanche.

            Ce petit arbre au port érigé originaire d’Amérique du nord porte des feuilles de couleur vert foncé devenant rougeâtre à l’approche de l’hiver. 


Myrtille arbustive
C’est une plante fruitière de la famille des éricacées qui vient bien dans les régions les plus septentrionales, sous les climats froids des zones tempérées et qui apprécie l’exposition mi-ensoleillée. Elle a une très grande résistance aux températures négatives extrêmes (- 30°). La variété domestiquée est toutefois moins résistante que l’espèce sauvage courante au Canada, le Bleuet à feuilles étroites (‘Vaccinium angustifolium’).


Le sol doit être calcaire et à humus acide (type pinède, chênaie, landes à bruyères, genêts ou fougères, etc., sur sol sableux ou cristallin), cet arbuste préfère des sols frais en profondeur.

Il faut planter au moins deux arbustes pour assurer une bonne pollinisation, l’espacement entre sujet de 1,50 x 2 m. Le trou de plantation  de diam 50cm sur une profondeur d’autant, sera rempli avec de la terre de bruyère mélangée à du terreau de feuilles, de la sciure de châtaignier ou chêne, ou bien des aiguilles de résineux (pin, épicéa, thuya, cyprès).

L’arrosage (si nécessaire) se fera à l’eau de pluie. Aucune taille de mise en forme ou d’entretien n’est requise. La multiplication se fait par semis ou division de souche.

Myrtilles 'Vaccinium corymbosum'

Les myrtilles  arrivent à maturité entre la fin du mois de juillet jusqu’au mois de septembre, selon les variétés et le climat. La récolte s’étale sur trois à cinq semaines. On les consomme fraîches ou en confiture. NB : La fructification se fait à partir de la deuxième ou troisième année. Le rendement par pied est variable de 1 à 3kg à l’état jeune et jusqu’à 10kg à maturité, dans de bonnes conditions.

Quelques variétés : Maturité juin-juillet : ‘Buetta’, ‘Bluecrop’ (très productive) ; Maturité août-septembre : ‘Jersey’, ‘Dixi’, (fruit très gros et aromatique), Atlantic’.

Référence : Le Guide du jardin Bio J-P Thorez et B. Lapouge-Déjean Ed  terre vivante.


 

Le Nashi

Pyrus pyrifolia B.

            Il s’agit d’un fruit asiatique, ressemblant à une poire ou parfois de la forme d’une pomme, dont la chair est juteuse et croquante mais peu parfumée, il est également appelé poire-pomme ou poire asiatique et poire japonaise. Il existe plusieurs formes différentes : Les  fruits issus et produits en Chine et dénommés  N. « baili » sont en général pyriforme et ont une chair plutôt blanche. Les fruits dit  N. « shali » également produits en Chine ont une chair granuleuse. Ceux produits au Japon sont nommés « Nashi » (qui est un mot japonais) et le fruit de forme globuleuse est rond. Tous ces fruits asiatiques nommés « Nashis » sont juteux, sucrés et à chair croquante.

Le Nashi, un petit arbre de la famille des rosacées est originaire des zones tempérées de la Chine, du Japon et de la Corée. Ses fleurs sont blanc rosé, ressemblant à celles du poirier et ses feuilles sont un peu plus grandes.

Nashi - globuleux
Le Nashi a besoin d’un froid hivernal qui va lui permettre d’entrer en dormance pour exprimer son caractère d’arbre fruitier des zones tempérées en levant la dormance des bourgeons. L’arbre qui est assez sensible au vent porte des feuilles caduques, il supporte des basses températures, mais pas au-delà de  - 15°, ce qui mettrait sa vie en danger. Il vient le mieux dans de bonnes terres arables mais non calcaire.

Son espace de plantation est compris entre  3 m et 5 m de diam pour une hauteur d’arbre adulte parfois importante, proche du poirier commun ‘Pyrus communis’. Le Nashi commun japonais peut atteindre 15 m de hauteur, tandis que les cultivars atteignent 5 à 8 mètres au maximum. Sa forme de plein vent est généralement greffée sur poirier commun, il peut ainsi être aussi conduit en palmette ou d’autres formes en espalier, la hauteur est alors contrôlée par la taille.


Fleurs de Nashi


Le nashi produit ses fruits sur les rameaux de  un ou deux ans, la taille va donc consister à favoriser les nouvelles pousses pour ensuite sélectionner celles bien orientées mais pas trop nombreuses et éliminer le vieux bois. NB : Les techniques de tailles sont similaires à celles des pommiers et poiriers communs d’occident.


Nashis en grappe

Le Nashi est un arbre peu sujet à d’autres maladies que celles des fruitiers de la famille des rosacées. Il faut juste le protéger contre le feu bactérien qui se traite le plus souvent par l’hygiène de l’arbre et contre les pestes (ver des fruits), par l’installation de piège à phéromone du carpocapse du fruit, ce qui est le plus bénéfique. Le compost de fumier et de la potasse sont parmi les meilleurs engraissements à effectuer.

La multiplication du type est effectuée par bouturage en Asie. En occident, une greffe sur porte-greffe de poirier commun est généralement pratiquée au mois d’août. La greffe multiple en fente se fait au printemps.

La récolte des fruits se déroule d’août à octobre suivant le type de variété. Le nashi ne devient pas blet et ne dégage pas de parfum à maturité. La date de récolte doit donc être indiquée pour mieux cerner la limite conservation, car cueillit il ne se conserve que deux semaines. Le nashi se consomme cru de préférence, car cuit il dégorge à l’excès, c’est donc en sorbet qu’il sera le plus savoureux.

Quelques variétés cultivées : Nashi ‘Kosui’ : Peau bronzé-doré, goût sucré, productif, maturité fin juillet à début août ; N. ‘Nijisseiki’, nashi autofertile à chair blanche juteuse, maturité fin août ; N. ‘Shinseiki’  nashi autofertile originaire du Japon, bon pollinisateur, les fruits sont de forme ronde à chair moyennement croquante et sucrée, maturité précoce mi-août, peu sensible aux maladies ; N. ‘Shunsui’ ou ‘Shinsu’ à l’épiderme bronze est considéré comme la meilleure variété, la plus sucrée et savoureuse, mais moyennement productive, maturité au début septembre. Ce dernier nécessite la pollinisation par un sujet tiers de ‘Pyrus communis’ ou ‘Pyrus pyrifolia’.

Plus d’infos : ICI


 

Le Néflier commun ou Néflier d’Allemagne

            Mespilus germanica L.

            Le néflier n’est exigeant ni sur la qualité du sol, ni sur celle du climat. C’est un des arbres fruitiers les plus rustiques car sa floraison tardive est peu  sensible aux gelées. Il peut se satisfaire de la mi-ombre et d’une mauvaise exposition. Seule l’humidité excessive du sol lui est très défavorable. Il ne craint ni les insectes, ni les maladies.

Fleurs de néflier
Ses régions de cultures naturalisées « indigènes » sont les pays des zones tempérées et notamment (comme son nom latin l’indique) l’Allemagne. Aujourd’hui, le néflier est assez commun en Belgique et en France, tout comme dans les régions méditerranéennes. Pourtant, le Néflier commun cultivé est initialement originaire d’Asie mineure pour être par la suite introduit en culture en Europe du sud. L’espèce sauvage est spontanée en Asie occidentale et centrale, de la Turquie au Turkménistan ainsi qu’en Europe du Sud-Est, de la Macédoine au Kosovo.

Nèfles
Il s’agit d’un petit arbre de 5 à 6 m de haut à port étalé, le tronc est noueux et les rameaux tortueux, il présente une écorce écailleuse. La feuille verte est simple, alterne et tomenteuse sur le dessus et glabre en dessous. Les fleurs blanches de 3 cm apparaissent tardivement, vers la fin mai. Elles sont suivies de petits fruits  de 2 à 3 cm de diam (de 4 à 6 cm pour les variétés à gros fruits), ils conservent les sépales des fleurs à leur sommet qui donne cette impression de forme de toupie aplatie.

Il peut être conduit en buisson naturel, en  ½ tige et haute tige. Aucune taille de fructification n’est requise car les fruits se forment au bout des rameaux d’un an. Il faut juste pratiquer un élagage au besoin en laissant une hauteur du sujet de 3 à 4 m.

Branche fleurie de néflier
Cet arbre rustique est très résistant, il supporte des températures hivernales négatives de - 20° et ne nécessite aucun entretien particulier, il a toutefois besoin de chaleur en fin de maturation pour le développement complet des fruits.

La multiplication se fait par greffage en écusson, sur franc de semis de néflier, sur porte-greffe d’aubépine et de cognassier.

Les nèfles sont récoltées après les premières gelées blanches, puis disposées sur une couche de paille et entreposées dans un local frais. Elles sont consommées au fur et à mesure de leur maturation complète, au moment de ramollissement du fruit devenu blet. Elles se consomment telles quelles, en marmelade ou en gelée.


La production, suivant l’âge de la plante, peut être conséquente et de plusieurs dizaines de kilos par arbre. - Une bonne variété : Néflier ‘A gros fruits’ !

Plus d’infos : ICI

Attention ! Ne pas confondre le Néflier commun avec le Néflier du Japon ou Bibacier.


Le Bibacier ou Néflier du Japon

            Eriobotrya japonica, syn. ‘Rhaphiolepis loquata’ 


Bibacier
            Il s’agit d’un petit arbre aux grandes feuilles persistantes, originaire de Chine de la famille des rosacées, et pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur. Il donne des fruits de couleur jaune orange, juteux et acidulés, la bibace. Très planté dans les jardins du Midi, il n’exige pas de soins particuliers et supporte des étés très secs. Dans les zones tempérées plus septentrionales, c’est  une belle plante ornementale aux longues feuilles gaufrées, ne portant qu’une floraison avortée  et ne produisant ainsi pas de fruits.


Nèfles du Japon
NB : La floraison se produisant en automne, le néflier du japon ne fructifie bien que sous des climats méditerranéens, de préférence côtiers.

La multiplication se fait par semis de pépins juste après la récolte. Le rendement est de 30 à 50kg par arbre.


Plus d’infos : ICI



L’Olivier d’Europe

            Olea europaea L.

            Petit arbre d’environ 5 à 6 m de hauteur de la famille des Oléacées typique du Midi méditerranéen, remarquable par son feuillage gris vert à revers argenté et sa très grande longévité.


Branches d'olivier
L’olivier du fait de ses exigences climatiques, ne peut produire ailleurs que dans les régions méditerranéennes ou exceptionnellement dans des zones climatiquement proches, par exemple, en France dans la vallée du Rhône, où sa production fruitière restera limitée. Plus encore que le froid hivernal, c’est l’humidité persistante du sol qui lui est le plus nuisible. Si la partie aérienne est détruite par le gel (ce qui se produit vers - 10° à - 12° C), il rejette de souche, ce qui fait qu’il peut atteindre un âge très avancé.

L’olivier accepte quasiment tous les types de sol, même pauvre et calcaire, pourvu qu’il soit drainant.

La plantation d’un sujet  cultivé en container (pot de culture), se fait de mars à juin en pleine terre en enterrant la motte de quelques centimètres après avoir  au préalable « cassé le  chignon » délié les racines abondantes le long des parois du pot de culture. Dans ses zones de prédilections, l’olivier reprend facilement quel que soit son âge. Son espacement idéal est de 5 à 6 mètres.


Olives noires
La taille de formation se fait dès la seconde année de l’installation en initiant un scion destiné à former le tronc de ½ tige ou quart de tige, pour ensuite sélectionner trois à quatre belles pousses terminales qui vont constituer la ramure (houppier) charpentière. L’année suivante, on conservera deux ramifications par charpentière.

Pour la taille annuelle d’entretien, tailler en fin d’hiver avant la floraison. Une bonne taille d’entretien consiste à supprimer les vieilles branches, les terminaisons des rameaux qui ont portés des fruits et veiller à dégager le centre de l’arbre. 

Les longues branches seront raccourcies et les brindilles préservées tout comme les jeunes branches bien ramifiées. Pour restaurer un olivier qui a été négligé, raccourcir de moitié les branches charpentières.

Les entretiens sanitaires consistent à préserver l’olivier des pestes (mouche de l’olive, teigne de l’olivier) au moyen de pièges à phéromones spécifiques. Contre les maladies cryptogamiques (champignon développant l’apparition de « l’œil-de-paon » par ex.) pulvériser un produit à base de cuivre au début du printemps et en fin d’été.

La multiplication s’effectue par bouturage, prélèvement de rejets (en évitant ceux du porte-greffe, l’oléastre), division de souche, marcottage par buttage au printemps, greffage en fente ou en écusson sur franc d’olivier de semis.


Branches d'olivier l'été

 Les fruits destinés à l’olive verte se récoltent en septembre, et les olives noires se récoltent au cours de l’hiver. Ces fruits se consomment  après avoir marinés dans une solution de saumures avec des aromates. Pour plus d’indications, se reporter à un livre de recettes spécifiques ! Le rendement par arbre est assez variable, il est de 15 à 50kg d’olives par an pour un sujet adulte, mais il ne fructifiera qu’un an sur deux s’il n’est pas taillé spécifiquement!

Il existe de nombreux cultivars de cet arbre très apprécié partout dans le monde, ce qui a donc participé à l’éclosion de nombreuses variétés locales. -  En France : ‘Aglandau’ en Provence ; ‘Clermontaise’ et ‘Lucques’ dans le Languedoc ; ‘Olivière’ dans le Roussillon ; ‘Picholine’ et ‘Verdale’ qui résistent à -15°, etc. Certaines variétés sont autofertiles, mais l’olivier produit mieux en présence d’une variété pollinisatrice.

Plus d’infos : ICI

Réf. : Les présentes descriptions de l’Olivier sont largement inspirées par Le Guide du Jardin Bio  de Jean-Paul Thorez et Brigitte Lapouge-Déjean, aux éditions : www.terrevivante.org


 

Le Pêcher

            Prunus persica vulgaris L.- Syn. Amygdalus persica

Le pêcher, parfois appelé Pêcher commun est un arbre fruitier de la famille des rosacées principalement autofertile, il est cultivé pour ses nombreux types de fruits comestibles, les « Pêches ».  Il existe plusieurs types distincts de pêches cultivées. Les « Pêches » communes proprement dites, et les «  Pêches de Pavie », toutes deux à noyau adhérent et dont la peau est duveteuse. 


Nectarines

Les « Nectarines » et « Brugnons » à peau lisse et chair respectivement non adhérente et adhérente au noyau. 
Pêche plate de chine

Ajoutons à cela la « Pêche plate de Chine » qui est une pêche très ancienne, principalement cultivée (à l’origine) en Chine.


Le pêcher domestiqué est originaire de Chine où il aurait été cultivé depuis plus de 4.000 ans. Il serait arrivé en Grèce via la Perse depuis l’antiquité, puis ce sont les romains qui l’auraient adopté mais seulement après le 1er siècle de notre ère, à la même époque il se retrouve en Egypte et en Israël. Ensuite le pêcher s’est rapidement implanté dans le bassin méditerranéen comme une culture fruitière appréciée.

Pêches blanches


Le pêcher est un arbre fruitier à écorce lisse haut de 2 à 7 m suivant la façon dont il est conduit. Ses feuilles sont caduques, acuminées et d’un vert franc. Elles sont de formes allongées de 8 à 15cm  sur 2 à 3cm de large avec un court pétiole pourvu de 2 à 3 nectaires


Ses fleurs roses apparaissent avant les feuilles à la fin de l’hiver au début du printemps, parfois en été suivant les variétés. Elles sont hermaphrodites, à cinq pétales, 25 étamines et un style. Principalement autogame (autofécondation) on observe parfois, occasionnellement,  la fécondation par une autre espèce dans des conditions naturelles.


Floraison rosée du pêcher
Il n’est pas trop exigeant quant aux conditions climatiques, cependant c’est dans les régions méditerranéennes jusqu’au sud de la Loire qu’il vient le mieux ! Plus au nord, dans les régions tempérées, il se développe bien entre murs exposés plein sud et bien ensoleillés.

Pour bien se développer, le pêcher a besoin d’un sol profond, ni trop sec ni trop humide et sans calcaire. Dans ce dernier cas, il assimilerait mal le fer et développerait la chlorose qui provoque un jaunissement du feuillage.


Il peut être conduit en ½ tige, en quart et haute de tige ce qui modifie amplement son occupation au sol mais il faut en tous les cas un diamètre, ou une largeur de 5 mètres si il est formé en espalier. Le pêcher ne fructifiant que sur le bois de l’année précédente, il est impératif de le tailler pour éviter son vieillissement prématuré qui se manifeste par le dégarnissement du cœur de la ramure. Il y a deux façons de le tailler, la taille longue pour le renouvellement des rameaux (peu nombreux) fructifères, et la taille en crochet qui consiste en des tailles successives courtes sur une branche charpentière (de rameau développé) courte, cette dernière technique de taille permet de contenir le développement du pêcher situé dans des petits endroits ou conduit en espalier. NB : Les tailles de fructifications au début du printemps sont successives à la taille de formation de la charpente.


Pêches plates
Le plus grand ennemi du pêcher est la cloque qui se manifeste par un  enroulement et/ou des boursouflures aux bords des feuilles ce qui nuit à la photosynthèse de la plante. Contre cette maladie, ainsi que le « corynéum » il faut effectuer des pulvérisations à base de cuivre (BB) dans le courant de l’hiver (janvier-février) et juste avant la floraison (à des périodes variables suivant la variété). NB: Le purin d’orties permet la renaissance d’un feuillage sain après une attaque traitée.


Pour la multiplication, le semis permet de reproduire facilement des variétés anciennes (‘Reine des vergers’, ‘Grosse mignonne’, les « pêchers de vigne »). Pour cela, semer les noyaux à l’automne à 4cm de profondeur, la pointe vers les bas. Le scion obtenu se replantera en place après deux années, au cours de l’hiver. La transplantation favorise la mise à fruit des jeunes pêchers qui seront productifs dès la quatrième année.

Un éclaircissement naturel des fruits est effectué par l’arbre lui-même, mais ensuite pour favoriser une abondance de fruits de bon calibre il est souvent nécessaire de parfaire cette sélection naturelle en enlevant au sécateur une partie des jeunes fruits pour n’en laisser  que maximum 10 fruits  par mètre carré (ou courant) de branche charpentière.

Les fruits se récoltent à maturité dès qu’ils s’attendrissent sous la pression du pouce et se détachent facilement de l’arbre. Ils se conservent quelques jours et se consomment le mieux frais ou sinon mis au sirop en conserve !

Pêche plate en mirroir

Pour les variétés cultivées, elles sont tellement nombreuses qu’elles sont souvent localement bien référencées ! Il faut toutefois tenir compte dans le choix des différentes périodes de  maturité.

Variété « autofertile » : maturité juin/juillet : Pêche blanche ‘Amsden’ qui est une ancienne variété vigoureuse à peau duveteuse rougissante, la chair est blanche. Elle est peu sensible à la cloque ; Pêche blanche ‘Charles Ingouf’ ancienne variété à gros fruits tendres et juteux. Moyennement sensible à la cloque.

Variété « autofertile » : maturité juillet/août : A chair blanche et gouteuse ‘Précoce de Hale’, ancienne variété américaine de gros calibre, la peau est duveteuse et pourprée à maturité. Variété de bonne résistance à la cloque.

Variété « autofertile » : maturité en août/septembre : A chair blanche, ‘Reine des vergers’, cette variété ancienne et rustique est résistante à la cloque. Quoique autofertile sa production sera meilleure par pollinisation croisée.

Pour plus de cultivars, ICI - Plus d’infos : ICI

 


 Le Poirier

Pyrus communis L.

Le poirier domestique de l’Europe et de l’Asie de l’Ouest, ‘Pyrus communis’ L. (= P. domestica Med.) de la famille des rosacées, vient juste après le pommier pour sa contribution à la production fruitière dans les zones froides et tempérées de l’agriculture de l’Ancien Monde. Fréquemment les poiriers sont de proches compagnons des pommiers dans les vergers car ces deux fruitiers viennent dans des milieux similaires.


Poires 'Comice'
Le poirier cultivé d’Europe (P. communis) est étroitement apparenté à un groupe variable de poiriers sauvages répartis dans les zones tempérées de l’Europe, du Nord de la Turquie et du Caucase. Les poiriers domestiques européens sont extrêmement variables. Un Millier de cultivars distincts sont dénommés. Comme la plupart des autres arbres fruitiers de la famille des Rosacées, les poiriers sont auto-incompatibles.


Ses exigences climatiques sont particulièrement larges du moment qu’il bénéficie d’un ensoleillement suffisant. Jusqu’à 800 mètres d’altitude il pourra se développer et il appréciera même des conditions hivernales de températures très négatives qui assurent son repos avant la levée de dormance hivernale au printemps. Suivant le type de sol et le type de porte-greffe il supporte bien les étés très secs.

Le sol doit être profond, riche, frais, plutôt lourd et non calcaire, surtout lorsqu’il est greffé sur cognassier. Greffé sur franc (de semis), le poirier supporte mieux les sols médiocres. Il peut alors être cultivé dans des régions a été très sec et sa longévité est plus grande, cependant la mise à fruit sera plus lente qu’avec le PG Cognassier.

Feuilles lustrées du poirier
Le poirier prend spontanément une forme en fuseau où les branches charpentières s’organisent autour d’un axe vertical central. Les tailles de formation qui lui conviennent sont : Formé en ½ tige ou haute-tige pour une taille adulte, respectivement de 6 x 6 M à 10x10 M. ; le fuseau ou le palissé sur PG nanifiant, de 4 x 4 M ; le cordon de 2 - 3 M sur la ligne; les palmettes, 1,60 M sur la ligne pour le U simple, 2,50 M pour le U double et 3 à 4 M pour la palmette oblique.


Les tailles de mise-à-fruits se font après la taille de formation. Ces tailles dites de fructifications doivent être abordées avec des notions trop précises et complexes que pour les mentionnées dans cette description générale du poirier. NB : Pour un poirier de plein vent greffé sur haute-tige aucune taille spécifique de mise à fruit n’est requise après le développement complet du sujet. Cependant il faut  tout de même l’élaguer en période de croissance et ensuite en éliminer le bois mort, les grosses branches qui se croisent et dégager l’axe central afin de permettre une bonne aération et luminosité au cœur de l’arbre.

Floraison du poirier
Certains arbres de poiriers nécessitent un éclaircissage des fruits, outre ceux tombés naturellement en juin. Il faut couper au sécateur les fruits à supprimer en veillant à n’en laisser qu’un (plus rarement deux ou trois) par bouquet en supprimant de préférence ceux du centre. Pour protéger les fruits du carpocapse du poirier un emballage partiel du fruit est efficace, mais fastidieux s’il y a beaucoup d’arbres et plus encore s’ils sont des sujets de plein vent à haute-tige. 

Les pièges à phéromones sexuels sont alors plus faciles à mettre en œuvre, mais plus coûteux ! 

Pour la sensibilité à la tavelure, un traitement préventif à la «bouillie bordelaise» avant la floraison et à la chute des feuilles est efficace contre les maladies cryptogamiques (champignons).

La multiplication se fait par greffage en écusson (au mois d’août) sur cognassier, en fente et ou en écusson sur poirier franc (de semis).

Poire 'Doyenne'
Poire 'Conférence'

Les poires ont tendance à blettir. Il faut donc les surveiller et ne pas tarder à les consommer après la cueillette au risque d’une dégradation pourrissante à l’intérieur du fruit. Dès qu’il se ramollit  à la pression du doigt près du pédoncule et que celui-ci commence à se nécroser, le fruit est à point. Pour la conservation en bocal, les compotes, confitures et gelées sont indiquées.    Le rendement par arbre adulte varie de 10 à 30 Kg par arbre.


Quelques cultivars préconisés : 
P. ‘Conférence’, la préférée des Belges ; P. ‘Doyenné du Comice’  P. ‘Général Leclerc’, autofertile ; 
P. Beurré Hardy, facile à cultiver, etc. 
Plus d’infos : ICI


Le Pommier

            Malus communis - Syn : Malus domestica B.


Pommes Elstar
Le pommier domestique se cultive à peu près partout en zone tempérée jusqu’à 1.000 mètres d’altitude environ. La production fruitière est relativement régulière, sauf pour certains cultivars (variétés cultivées) qui ont tendance à alterner la production par une bonne année qui succède à une mauvaise année de récolte. Le pommier domestiqué est un arbre fruitier largement cultivé de par le Monde. Il en existerait plus de 20.000 cultivars dont une grande partie est des hybrides Américains (50%), le reste se répartissant en divers cultivars Chinois, 2.000 espèces ou cultivars,  Anglais, 2.000 variétés, etc. Les pommiers sont le plus souvent cultivés dans des vergers et souvent en compagnie de poiriers. Le pommier n’étant généralement pas autofertile il a besoin d’un pollinisateur compatible dans son environnement

            Le pommier cultivé trouve son origine première dans l’espèce sauvage d’Asie centrale et l’Asie du sud-ouest jusqu’en Sibérie où se trouve encore aujourd’hui le type ‘Malus Sieversii’. Parallèlement en Occident, c’est le type de pommier sauvage ‘Malus Sylvestris’ ou ‘Malus Occidentalis’ qui est le plus présent naturellement. La Répartition du type ‘Malus ‘ est donc très large puisqu’elle englobe l’Europe du Nord au Sud, et d’Ouest en Est, avec ce même type ‘Malus’ abondamment représenté au Moyen-Orient dans les zones méditerranéennes et les régions froides et tempérées de l’Asie centrale. Ensuite, le pommier est largement domestiqué dans les zones tempérées de l’Ancien Monde. Depuis l’Antiquité grecque et romaine, les pommiers ont été intensément cultivés dans les zones tempérées de l’Europe, de l’Asie du Sud-Ouest et probablement aussi dans le Caucase et en Asie centrale.

Pommes James grieve

C’est une plante fruitière de la famille des rosacées qui porte au printemps une andondante floraison hermaphrodite de couleur rose qui est suivie d’une fructification de pommes acides (pour la confection de cidre) ou douces et sucrées (comme pomme de table). Cet arbre fruitier, selon les variétés et le type de conduite, mesure de 2 à 15 mètres de hauteur. Il peut vivre jusqu’à cent ans dans sa forme naturelle mais cette longévité est bien moindre (de 15 ans environ) pour les formes sur porte-greffe nanifiant. Les arbres de plein-vent produisent abondamment durant trente années, ensuite cette fructification deviendra souvent alterne ou insignifiante. La pomme est formée par le grossissement du réceptacle de la fleur en y englobant les pépins dans les carpelles.

 L’arbre de pommier vient bien dans les zones à hiver suffisamment froid pour apporter à cette espèce la phase de refroidissement nécessaire à la levée de la dormance des bourgeons. L’arbre du pommier est moins exigeant que le poirier quant à la qualité du sol. Il peut prospérer dans le Midi méditerranéen et autres régions a été sec sans irrigation à condition de pouvoir trouver de l’humidité en profondeur.


Fleurs du pommier
Son espace de développement est variable en fonction de la formation conduite. De 2 à 3 mètres pour ceux formés en cordon ; de 3 à 4 m. dans la ligne pour les types formés en espalier ou en palmette ; de 5 à 7  m diamètre pour les quart-tige et demi-tige ; de 8 à 12 m. de diam pour les hautes tiges en plein vent.

Pour les tailles de mise-à-fruit : Taille des arbres fruitiers.


L’entretien sanitaire va consister en un apport annuel de compost bien mûr en surface au printemps qu’il faudra incorporer à la terre en place par griffage. Ensuite, avant et en cours de fructification les apports azotés et de potasse au pied des arbres seront bénéfiques à la formation de beaux fruits. Le pommier faisant partie de la famille des rosacées il est sensible aux maladies cryptogamiques, (tavelure, moniliose, oïdium) qu’il faut traiter préventivement par des solutions à base de cuivre ou de prèle en automne juste après la chute des feuilles et au printemps avant la floraison et si nécessaire, un bon mois avant la cueillette des fruits. Pour éviter les pestes comme le carpocapse du pommier, il faut poser dès le mois de mars des pièges à phéromones sexuelles.

Feuilles dentellées du pommier
Comme pour les poiriers, les pommiers nécessitent un éclaircissement des fruits afin de développer le calibre de ceux-ci. Après l’éclaircissement naturel des fruits qui seront tombés au sol, l’arbre fait grossir les grappes de fruits restants. Ne garder qu’un ou deux fruits par grappe en supprimant ceux du milieu ou les mal-formés.

La multiplication des pommiers domestiques se fait la plupart du temps par une greffe en écusson ou en fente d’un cultivar sur franc de semis « aoûté ». Les porte-greffes sont choisis en fonction des souhaits de cultures, pour obtenir des sujets compatibles avec l’espace dédié. Par ex. PG Nanifiant pour les cultures conduites en espalier = M 6 ou M 9. Et bien d’autres « porte-greffes » en fonction de la formation de base de l’arbre fruitier ou le type de sol.


Revers de feuille du pommier

Les variétés cultivées  (cultivars) sont tellement nombreuses qu’il serait vain de vouloir toutes les mentionner. Mais avant tout, pour faire son choix, il faut songer à leur compatibilité de pollinisation si le cultivar n’est pas autofertile, ce qui est majoritairement le cas des pommiers. Il existe cependant quelques variétés pollinisatrices presque universelles, par ex. Malus ‘Reine des reinettes’, M. ‘James Grieve’,  M. ‘Golden’, M. ‘Cox Orange’, M. ‘Evereste’.


Plus d’infos : ICI  

 

Le Prunier

            Prunus domestica L. subsp. Prunus insititia

            De la famille des rosacées, il s’agit d’un arbre fruitier vigoureux de taille moyenne de 4 à 7M de hauteur, qui donne à maturité des fruits de forme allongée. C’est une espèce d’arbre à noyau dur comme le pêcher, l’amandier, l’abricotier, le cognassier, etc. La culture du prunier vient en troisième place des cultures fruitières les plus importantes dans les zones tempérées à hiver froid, juste derrière le pommier puis le poirier.

Prunier sauvage
des Balkans

            Les espèces sauvages apparentées au prunier sont les populations plus ou moins spontanées, du type ‘insititia’ de ‘P. Domestica’. Ces populations suggèrent que le prunier domestique (Prunus domestica) précède l’agriculture et devrait donc être considéré comme un élément (une plante) indigène en Europe centrale, ainsi que dans les Balkans et en Turquie. 

Prunes sauvage 

Ces petits fruits de pruniers originels « subglobuleux » de 2-3cm sont assez communs en de nombreuses zones tempérées de l’Europe et de la Turquie. Les locus seraient donc multiples et en réalité, nous savons encore peu de choses sur les origines du prunier (‘P. Domestica’), avec les débuts de la domestication du prunier. Comme sa culture dépend du greffage, cette espèce fruitière a probablement été mise en culture avec les pommiers et les poiriers. 

Les plus anciennes sources littéraires, sur la plantation et le greffage du prunier datent de l’époque romaine.

Prunier 'Belle de Louvain'
Le prunier convient bien aux régions à été très sec. Il peut croître à des altitudes jusqu’à 1.000 mètres et ne craint pas les fortes gelées relatives à son expansion naturelle. Il craint cependant les gelées printanières car sa floraison est précoce ce qui pourrait alors rendre la pollinisation irrégulière voire nulle et donc sans fructification.

Bien qu’il soit assez tolérant quant à la qualité du sol (de préférence argileux), il préfère les lieux secs et sans stagnation d’eau ou d’excès d’humidité.

Adulte, le prunier a un port plutôt pyramidal avec une hauteur maximum de 8 mètres, suivant le lieu de plantation et l’espace disponible il peut aussi s’étaler sur un diam de 5-6m.

C’est en tout cas la façon dont il est conduit qui va déterminer ses dimensions, hautes : formé en tige et haute tige de +/- 2 M. ; moyenne, formé en ½ tige ou basse tige. Le taille d’entretien consiste à éliminer (élaguer) les rameaux trop nombreux qui occupent l’intérieur de l’arbre, éliminer les rameaux qui souvent se développent sur le tronc du PG de semis ainsi que les nombreuses pousses traçantes (dans le sol)  au pourtour du sujet. Pour la mise à fruits une taille en vert diminuera la vigueur des rameaux qui seront raccourcis du tiers de la longueur au moins, tout en préservant des branches prolongées plus anciennes de fructifications.  NB : Il faut limiter les élagages très sévères, au risque de voir s’écouler de la sève et provoquer la maladie de la gommose.

Prunes Président

Enrichir le plant en lui apportant en fin d’hiver quelques pelles de compost bien mûr à incorporer par griffage au pied de l’arbre. Pour éviter les pestes en général un badigeonnage du tronc en fin d’hiver permettra de limiter les invasions de pucerons et autres insectes. Une bande de glu empêchera les fourmis de s’y installer. Un traitement à base de cuivre limitera les maladies cryptogamiques et contre le carpocapse du prunier, préférez les pièges à phéromones qui empêchent la ponte des femelles dans les fruits.

Remarques : Une absence de fructification peut être due au mauvais choix des variétés pollinisatrices qui seraient incompatibles avec la variété installée. Si la floraison est absente ou insignifiante, la cause en serait due à une trop grande vigueur du sujet qu’il faudra alors cerner en tranchant l’écorce sur une partie seulement du tronc, entre 0,60 et 120cm du sol sur la moitié de la circonférence. Une autre technique consiste à trancher (en profondeur de bêches) les racines qui dépassent (comme souvent) à l’aplomb de l’arbre. Ceci aussi pour éviter la résurgence de drageons éloignés de l’arbre.


Fleurs de prunier
Pour le prunier, il existe cinq catégories principales : Les prunes Japonaises, à réserver au midi et elles sont majoritairement autofécondes ; les Prunes classiques qui sont des cultivars greffés sur porte-greffe (PG) ; les P. Reines-Claudes sont des fruits ronds de taille moyenne et de bonne qualité gustative, elles sont plus tardives que les variétés classiques, maturité en août-septembre (NB : Les mirabelles et les quetsches font également parties  de cette catégorie) ; les P. Mirabelles, proprement dites, qui se plaisent le mieux en climat « continental-Est » et en sol argilo-calcaire riche en magnésie, ex. Mirabelle de Metz, Mirabelle de Nancy ; enfin, les P. Quetsches qui sont adaptées aux sols lourds et froids, sinon humides, leur maturité est tardive, août-septembre, ex. les Quetsches d’Alsace bien connues !

1. Le Prunier du Japon ‘prunus salicina’ :

 

C’est un arbre généralement autofertile de plus petite dimension que le prunier européen, ses fruits plus gros arrivent plus vite à maturité que le prunier européen 'prunus domestica’. Le prunier du Japon convient donc mieux dans les régions à hiver doux permettant la pollinisation anticipée par les abeilles de ces régions.



Cultivars:

Les prunes 'Golden Japan' sont parmi les premières à être récoltées, dès mi-juillet. Cette variété japonaise ancienne  donne de gros fruits (5-6 cm de diamètre, environ 40 à 60 g) de couleur jaune doré. Leur chair jaune est sucrée, moelleuse et très juteuse ;

 

Prunier du Japon

Le Prunier ‘Methley’ donne de grosses prunes d'un beau rouge-foncé. Ses prunes se récoltent entre fin juin et mi-juillet, la chair rouge-violacé est douce, très juteuse, légèrement acidulée et sucrée. Très productif, il est autofertile.

 

Prunus salicina 'Burbank' est un prunier japonais, aux prunes de couleur rouge-métal, dont la chair jaune est très parfumée et sucrée. Elles sont à maturité vers la fin du mois d'août. Etc.

 

2. Les Pruniers classiques ‘prunus domestica’ qui sont des cultivars greffés sur porte-greffe (PG).   Le Prunier Européenne (prunus domestica):


Cultivars :

Prunus domestica  'Monsieur Hatif' (AF) est une prune précoce (mi-juillet) de calibre moyen, ronde à l'épiderme rouge intense, la chair est jaune dorée juteuse et le noyau non adhérent. Cette prune rustique est autofertile et le fruit est de très bonne qualité.

 

Prunus domestica  'Prune d'Ente' autofertile (AF), est une variété de prunier de l'espèce Prunus domestica. Prune d'Ente servant à faire le pruneau d'Agen.

Prune d'Ente - d'Agen

Prune 'Impérial Murat', sorte de prune d'Ente, à sécher. 

 

Prunus domestica  'Stanley'.

Ce prunier vigoureux produit de gros fruits bleu noir, tendres et sucrés et à la chair ambre et peu juteuse. Le noyau se détache facilement de la chair. La récolte se fait en septembre. Il est partiellement autofertile.

 

Prunus domestica x Prunus persica

Nectarine
- 'Prune pêche'

Une pêche-prune à peau lisse. Nectarine et brugnon (AF) sont issus de la même greffe : celle d'un prunier sur un pêcher.

NB: Le brugnon est d'origine française, tandis que la nectarine est issue d'une greffe semblable mais pratiquée, à l'origine, aux États-Unis. 

Ce fruit est arrivé en Europe après la Seconde Guerre mondiale.


 

3. Les pruniers Reine-Claude Prunus domestica subsp. Italica :

 

Ils forment un sous-groupe de variétés de pruniers qui produisent d'excellents fruits de table. Ce sont des arbres moyennement vigoureux de 3 à 5 mètres de haut aux petites feuilles blanc verdâtre et aux délicates fleurs blanches. Les prunes, les Reines-Claudes, de calibre moyen (entre 35 et 45 mm de diamètre), rondes et de couleur le plus souvent vert jaunâtre, ont la peau lisse et la chair ferme et sucrée.

 

Reine Claude

Cultivars de Reine-Claude Prunus domestica subsp. Italica :

 

- ‘Reine-Claude d'Oullins', très rustique et vigoureuse en tous terrains, mûre fin juillet, chair jaune ;  


Reine Claude


- 'Reine Claude (violette) D'Althan', prunier produisant de gros fruits ronds avec une coloration pourpre à chair jaune dorée juteuse et excellente.



- 'Tardive de Chambourcy' (AF) et labellisée bio, cette variété tardive est vigoureuse et productive, elle porte dès fin septembre, de délicieux fruits jaune vert, à chair juteuse, sucrée et parfumée. Autofertile, il peut être planté seul. Etc.

 

4. Les Mirabelles Prunus domestica - subsp. Syriaca : Voir : Le Mirabellier, (pages 17,…).

5. Les Quetsches Prunus domestica - subsp. Insititia :


Quetsche

La Quetsche est le fruit du quetschier, l'un des sous-cultivars du prunier de Damas (Prunus domestica Subsp. insititia).

C'est une petite prune qui mûrit dès mi-août, et qui est disponible dans les marchés jusqu'en octobre. Elle est particulièrement répandue en Belgique, au Luxembourg, en Franche-Comté Lorraine, Alsace, Allemagne, Suisse et Autriche.

 

Cultivars : Variétés de Quetsches par ordre de précocité:

 

 Q. 'Précoce d'Ersingen': Quetsche de taille moyenne, noire, juteuse et sucrée elle est de très bonne qualité (c'est la meilleure quetsche précoce). Variété rustique d'altitude son  fruit mûrit en été (début juillet), elle est très rarement véreuse. Arbre à port vertical de bonne vigueur et semi autofertile.

 

 Q. ‘de Buhl' : Quetsche ‘de Buhl’, qui donne début septembre de petites prunes surtout utilisées pour la transformation.


Q. d'Italie

 Q. ‘d'Italie' =  Quetsche ‘Fellenberg’: Grosse quetsche rouge bleutée, chair jaune verdâtre - ferme, juteuse, sucrée, acidulée, arômes prononcés et agréables. Bonne qualité gustative en frais, considéré comme le roi des pruneaux, très bien adapté pour le séchage ou la transformation (tartes). Semi autofertile, à floraison très tardive, maturité fin août, septembre. Arbre vigoureux, pousse dans le sud mais supporte aussi très bien les situations froides et humides (Suisse, Savoie…). 

Peu sensible à la moniliose.

 



Q. ‘d'Alsace': Gros fruit de bonne qualité, rouge bleuté, à chair jaune orangé, ferme, juteuse, sucrée, acidulée, légèrement âpre et à arômes prononcés.

La maturité se fait en septembre et l’arbre est autofertile. Excellente en confiture et pour les pruneaux car elle sèche très rapidement. Arbre très fertile et vigoureux adapté pour la culture en haute tige, cultivable en terrain froid et humide, floraison très tardive. Etc.

 NB: Les quetsches sont majoritairement autofertiles!



La Vigne

            

    Vitis vinifera L.


Fleurs et fruits de vigne

La vigne, Vitis vinifera L. (de la famille des Vitacées ou Ampélidacées) est l’un des fruitiers classique de l’Ancien Monde. Avec l’olivier, le figuier, le grenadier, le palmier-dattier, elle forme le plus ancien groupe d’arbres fruitiers au cœur de l’arboriculture apparue dans le bassin méditerranéen. Les raisins ont contribués de façon significative à la production alimentaire de cette région, fournissant des fruits frais riches en sucres (de 15 à 20%), des raisins secs faciles à stocker et du jus susceptible de donner du vin par fermentation.


Sep de vigne Vitis sylvestris
L’ancêtre sauvage de la vigne européenne (Vitis sylvestris) est un élément indigène du sud de l’Europe et du pourtour de la Turquie, des côtes de la Mer noire et  jusqu’au sud de la mer Caspienne. Plus loin on retrouve encore des populations sauvages de vignes (Vitis sylvestris) jusqu’au Turkménistan et Tadjikistan. La vigne sauvage est une plante dioïque (nécessitant un pied mâle et pied femelle distinct) qui se reproduit naturellement par ses graines. Lors de la domestication de la vigne les cultivars de vignes domestiquées (Vitis mellifera) donnant spontanément des fleurs hermaphrodites (organes mâles et femelles sur la même fleur) furent sélectionnés. Par la suite, afin d’assurer la reproduction à l’identique des clones obtenus, ceux-ci furent multipliés de manière végétative par des boutures de rameaux d’hiver dormants ou par greffage, ce qui sont encore aujourd’hui les principales techniques de reproduction !


 

Rain noir-bleu
La vigne (Vitis mellifera) cultivée est une liane à croissance rapide pouvant atteindre plus de  5 mètres de longueur pour un enracinement tout aussi important. Cette espèce fruitière débute sa production habituellement trois années après la plantation, ce délai peut être raccourci selon le porte-greffe  ou le cultivar. Les clones sont largement variables en ce qui concerne le port, les exigences climatiques et le type de sol, ainsi que pour la forme, le type de taille, la couleur, le goût et la douceur de leurs fruits.

 

Bien que la vigne vienne bien dans la région méditerranéenne, elle tolère aussi des régions plus froides et humides. Elle a donc pu s’étendre au-delà du bassin méditerranéen pour s’acclimater dans les zones à climat moyennement doux comme en Europe centrale et de l’ouest où sa culture est à présent bien établie. Actuellement le raisin se cultive sur presque tous les continents, dans ses zones de cultures préférentielles, mais aussi sous des latitudes inhabituelles pour ce type de plante fruitière. NB : La vigne (cultivée en amateur) a besoin de soleil et de chaleur en été pour mûrir ses fruits. En dehors de ses zones traditionnelles (au sud de la Loire) elle ne fructifiera bien qu’en serre ou palissée sur un mur bien exposé (sud ou sud-ouest).


Raisin blanc

La qualité du sol est moins importante que celle du climat qui en tous les cas doit être ensoleillé. La vigne vient bien sur des sols granuleux avec un taux important de nutriments, elle supporte les terrains argileux à condition qu’ils soient suffisamment drainants et pierreux (ce qui est le propre des régions viticoles, établies sur des terrains en pentes).

 



Vignoble rasin noir
La vigne est une liane, il est plus naturel de la faire grimper en treille (cordon à un ou deux bras) que de la mener en gobelet comme dans les grands vignobles du midi. Que ce soit sur un mur en contre-palissé ou en pleine terre, la vigne est d’abord conduite verticalement jusqu’à la hauteur désirée en ne laissant qu’un bras. Une fois la hauteur atteinte au niveau du fil placé horizontalement entre piquets, incliner le bras principal et l’attacher au fil dans une direction choisie. Il s’agit là du cordon à un bras. Pour obtenir deux bras, au lieu d’incliner le rameau, tailler au niveau du fil de fer. Les deux sarments qui apparaîtront seront maintenus de part et d’autre de l’axe vertical, (au fil horizontal) par un lien en plastique.

 

Pour la fertilisation et les entretiens sanitaires des vignes, le sol doit être maintenu désherbé et recouvert ensuite de compost bien mûr incorporé par griffage superficiel. La potasse à base de vinasse et cornes de bovins est un excellent engrais de mise-à-fruit.

Les principaux ennemis de la vigne sont les maladies cryptogamiques (champignons microscopiques) qui provoquent un dépérissement du feuillage, puis une nécrose des fruits. Contre l’oïdium et le mildiou, les luttes par fongicides sont principalement préventives :

 

-          Le Mildiou se traite avec une solution à base de cuivre et chaux (Bouillie Bordelaise) en trois pulvérisations, la 1ère en avril/mai, la seconde après la floraison et la troisième 6 semaines + tard.

 

-          L’Oïdium se traite avec une poudre de soufre (en fleurs)  en trois étapes, poudrer dès que les jeunes pousses ont deux à trois feuilles bien développées, ensuite à la floraison, enfin après le formation des raisins.

 

NB : Pour favoriser la dispersion du soufre, la poudre peut être mélangée avec le lithotame ou de la  terre de diatomée  en moitié/moitié. Pour éviter la résurgence des maladies cryptogamiques des années précédentes les feuilles seront ramassées en automne et compostées, sinon évacuées.

 

Les cultivars et les cépages sont tellement nombreux qu’il serait vain de vouloir tous les citer.

Voici cependant les principaux cépages connus :


Connaître les cépages

            Barbera (rouge), Cabernet franc (rouge), Cabernet-Sauvignon (vin rouge), Chardonnay (blanc Fr.), Chasselas (blanc Ch.), Dornfelder (nouveau cépage allemand), Gewurztraminer (blanc De.), Grenache (blanc .Esp. – noir Fr.), Merlot (rouge), Muscat (blanc Gr).,  Muscat de Hambourg, Muscat blanc à petits grains, Pinot noir Fr., Pinot blanc, Pinot gris, Riesling (blanc Fr.), Sangiovese (noir It.), Sémillon (blanc Fr.), Sultanine (blanc sans pépin), Syrah (noir Fr. – Ch.). NB : Les pays mentionnés sont ceux de leurs origines reconnues.

 



Références bibliographiques :

 

Le guide du jardin BIO – Jean-Paul Thorez & Brigitte Lapouge-Déjean – Ed. terre vivante

Les Arbres – Coll. L’œil Nature – Allen J. Coombes – Ed. Bordas

La Domestication des Plantes – Daniel Zohary, Maria Hopf, Ehud Weiss – Actes Sud / errance

Périodique : Nature et Progrès Belgique - Valériane

 

Sur le Web :

 

https://www.promessedefleurs.com/fruitiers.html

https://www.jardindupicvert.com/fruitiers-et-petits-fruits

https://fr.wikipedia.org/wiki/

http://www.fruitiers-rares.info/articlesparespece.html

http://nature.jardin.free.fr/

http://www.pommiers.com/

https://www.terrevivante.org/boutique/livres/livres-jardin-bio/au-potager/le-guide-du-jardin-bio-4eme-edition/


Liste des plantes fruitières mentionnées : (Classées par ordre alphabétique). 

Fruitier nom commun


Nom latin

Fruit

Abricotier

Armeniaca vulgaris - Prunus armeniaca

Abricot

 

Arbousier commun

Arbutus unedo L.

Arbouse

Aronie à fruits noirs

Aronia melanocarpa

Aronie noire

Cassissier

Ribes nigrum L.

Cassis

Cerisier              

Prunus avium L. - Prunus cerasus L.

Cerise  

Chèvrefeuille comestible

Lonicera caerulea L.

Camerise bleue

Cognassier

Cydonia vulgaris P. - Cydonia oblonga L.

Coing

Figuier

Ficus carica L.

Figue

Goumi du Japon

Elaeagnus multiflora T.

Goumi

Goyavier du Brésil

Feijoa sellowiana - Acca sellowiana

Goyave

 

Grenadier commun

Punica granatum L.

Grenade

Kaki = Plaqueminier

Diospyros Kaki T.

Kaki

Kiwi

Actinidia sinensis  - Actinidia chinensis

Kiwi

 

Mirabellier

Prunus domestica - Prunus Syriaca

Mirabelle

Mûrier noir

Morus nigra L. 

Mûre

Mûroise

Rubus x loganobaccus

Mûre de Logan

Myrtillier arbustif

Vaccinium corymbosum L.

Myrtille américaine

Nashi

Pyrus pyrifolia B.

Poire asiatique

Néflier commun

Mespilus germanica L.

Nèfle

Néflier du Japon = Bibacier

Eriobotrya japonica - Rhaphioleptis loquata

Bibace

Olivier d’Europe            

Olea europaea L.

Olive

Pêcher                

 

Prunus persica vulgaris L. - Amygdalus persica

Pêche commune

Poirier                

Pyrus communis L.

Poire

Pommier

Malus communis - Malus domestica

Pomme

Prunier

Prunus domestica L. - Prunus insititia

Prune

Vigne                                                  

Vitis vinifera L.

Raisin

                                                              


 

Canevas de Rédaction :

Nom vernaculaire ou nom commun, précédé de l’article du genre,  suivi  à la ligne du nom ou des noms latins en italique + initiale de l’auteur de la classification scientifique.

Exemple :

Le Cerisier

Prunus avium – Prunus cerasus L.

INTRODUCTION : Considérations d’ordre général en Italique.

ORIGINE : Région d’origine de la forme sauvage, des premières formes domestiquées et cultivées  et des principales régions de cultures actuelles et de productions.

DESCRIPTION : Description générale de l’arbre, sa forme, ses dimensions, ses particularités remarquables de fructification.

CLIMAT et EXIGENCES CLIMATIQUES : Type de climat de la plante (zone océanique, méditerranéenne, etc.), le besoin d’ensoleillement, la résistance aux intempéries (sensibilité au vent à la pluie, à l’humidité ambiante, etc.). Sensibilité des fleurs aux gelées printanières. Adaptation potentielle aux conditions plus extrêmes !

SOL et PLANTATION : Type de sol : Sol argileux, limoneux, siliceux (sable) ; sol humide ou sec, chaud ou froid ;  humifère, léger, drainant. - PH : Neutre ou acide.

ESPACE DE DEVELOPPEMENT REQUIS : Dimension adulte : En buisson, en Tige. Diam x Hauteur en mètre ou hauteur seulement et aplomb de la couronne.

FORMATION & TAILLE : Buisson ou en forme : godet, pyramidale, espalier,  ¼ tige, ½ tige, haute tige avec ou sans PG (porte-greffe). Exigences de taille de conservation (oui/non) et  pour la mise à fruits. Nécessité d’élagage (oui/non) et description éventuelle (définition de l’élagage en lien).

ENTRETIEN : Conditions de cultures : Amélioration du rendement (engraissement et périodicité), entretien sanitaire (contrôle des maladies et ravageurs).

MULTIPLICATION : Les différents types de multiplications : Bouturage végétatif, semis, greffage sur franc (de semis), greffage sur  les différents PG (porte-greffe), type de greffage (en écusson, en couronne etc.) en fonction du type de sol et du type de conduite, nanifiant, espalier, tige, etc.

RECOLTE ET CONSERVATION : Maturité des fruits et période de maturité (de - à), période et conditions de récolte (météo), etc. Conditions de conservation : Longévité, courte, longue ou (presque) nulle. Lieux de conservation des fruits et dans quel conditionnement. Les préparations de conservations principales : Compotes, confitures, gelées, jus, alcool, autres confits, séchage, etc.

VARIETES CULTIVARS (variétés cultivées) : Domestication, ancienneté et cultivar (variété cultivée). Fertilité : Autofertile ou autofécondé, pollinisation multiples (par sujets identiques) pollinisation croisée (spécifique) par VP = variété pollinisatrice. Pollinisation par entomofaune (insecte) spécifique ou anémogamie (vent).