lundi 14 novembre 2016

On m'appelle "Pierrot"! - Le moineau domestique ( Passer domesticus).


On m’appelle « pioupiou », on m’appelle  « piaf »…, comme Edith Piaf,
on m’appelle aussi « pierrot », qui suis-je ?
Dessin de moineau aimablement fournit par "Morichar en transition".
Mais un moineau pardi !


Je suis un oiseau assez commun et je m’appelle 
Moineau domestique           (Passer domesticus).










 

 Moineau domestique femelle
ou Moinelle (peu usité!).
Moineau domestique mâle.


















Les principaux moineaux avec lesquels il ne faut pas me confondre:


Moineau soulcie
 vit en Europe méridionale.

Moineau espagnol qui vit 
sur le pourtour méditerranéen.

Moineau friquet mâle
 vit dans des habitats ruraux.



Moi, le « moineau des villes et des campagnes », tout le monde me connaît car j’ai à peu près colonisé tous les pays d’Europe et on me retrouve dans presque toutes les 
régions tempérées ou l’homme habite car je le suis partout là où il va et vit. 
Mais qui suis-je vraiment ?






Je mesure de 14 à 16 cm de la tête au bout de la queue et je pèse 
entre 30 et 40 grammes adulte, mâle ou femelle.  
La température moyenne de mon corps est de plus ou moins 41° degré Celsius. 
J’appartiens à l’ordre de la faune aviaire ou avifaune qui est l’ensemble des oiseaux 
ou d’espèces d’oiseau d’un milieu spécifique. 
Mon corps est couvert de plumes d’aspect fragiles très efficaces pour voler car elles sont à la fois légères et  surtout conçues pour ça…, tout comme mon squelette 
dont certains os ont la particularité d’être creux .

- Si je suis un mâle, le dessus de mon crâne est gris (comme une casquette) 
et j’arbore sous le bec une bavette  plus ou moins noire, j’ai des joues claires 
et aussi une ligne alaire blanche très apparente (au milieu de mes ailes)
enfin mon bec de granivore est assez large et de couleur foncée, presque noire.

- Si je suis une femelle ou un oisillon mon plumage est plus terne et d’un coloris 
brun clair avec le crâne plus foncé et une ligne qui barre l’œil, 
mon dos est rayé et mon ventre est en comparaison gris/beige clair uniforme 
quant à mon bec il est plus clair que celui du mâle et de couleur 
brun/beige, parfois jaunâtre.
- Pour me reproduire, si je suis une femelle, je ponds des œufs 
(plus ou moins 4 par couvées) qui ont été fécondés par le mâle.



Œufs de moineau domestique.
Les œufs sont couvés pendant 13 à 14 jours par les deux partenaires qui ensuite (après l’éclosion) vont nourrir les poussins pendant une période de (plus ou moins) 
17 jours de larves d’insectes et de grains ramollis  jusqu’à l’envol et une certaine autonomie 
surveillée quelques jours encore.

En une saison et  à partir de mars un seul couple 
peut avoir jusqu’à 4 couvées.

              
Pour communiquer avec mes congénères je dispose d’un organe 
à nul autre pareil qui me permet de vocaliser,  piailler, chanter,  
pour manifester tout ce que je veux ou désire... 
que ce soit de la nourriture à grappiller, de l’attention ou séduire.
C’est aussi  pour cela que la capacité de mon chant est de loin supérieure 
en variantes et finesses comparée à celle des humains.
 Je sais aussi me faire entendre de très loin pour défendre mon territoire 
et ainsi prévenir mon groupe d’un danger.



- Je suis un des oiseaux le mieux connu car je suis étroitement lié aux habitats des humains.  Je niche habituellement dans un trou, souvent dans un bâtiment, mais il m’arrive aussi d’utiliser des nids abandonnés par d’autres oiseaux ou même d’en construire un dans le lierre ou les haies.
- Je mange principalement des graines, toutefois, j’ai appris à tirer parti d’une grande variété d’aliments mis à ma disposition (volontaire ou non) par l’homme ; à la fin de l’été notamment, en compagnie de nombreux autres  « moineaux citadins » je me rends sur les cultures potagères pour picorer/ramasser les grains mûrs.

- A la différence de beaucoup d’autres oiseaux je ne pars pas en migration dans les pays lointains pour y trouver de la nourriture lorsque  vient l’hiver et je vais dès lors dépendre seulement des sources de nourritures apportées ou stockées par l’homme que j’approche prudemment  pour quémander subtilement  de la nourriture ou même chaparder parfois gaiement ! Tu l’auras aussi remarqué, je vole avec beaucoup de facilité et  j’aime  me déplacer avec d’autres moineaux car  je vis principalement en groupe familiaux assez large de +/- une vingtaine d’oiseaux.  Mon vol  est fait de battements successifs  assez vifs que j’alterne avec des arrêts brefs. Je donne aussi  l’impression d’être en action de jeux tout le temps mais ce ne sont que des apparences car en fait toutes ces cabrioles sont dictées par des intentions ou des envies. Il s’agit le plus souvent de recherches de nourritures, de la défense d’un territoire ou d’un espace plus restreint, de la recherche ou de l’approche d’un partenaire…, ou disons plutôt d’une partenaire si je suis un mâle pour que je puisse me reproduire. A certaine période de l’année, si je suis un mâle, dès la fin de l’automne de me mettrai à la recherche d’un logement/abri pour que l’élue (ce sera elle qui choisira après une cour assidue, faite de chants et parades)  accepte mes avances de mâle.
A présent que tu me connais un peu mieux,  je peux te dire tout ce que j’aime et ce dont  j’ai besoin pour être heureux,  chanter/gazouiller près de toi  et de ta maison! 

- En priorité, j’ai besoin de manger de boire, puis d’un lieu ou m’abriter/nicher et comme je suis un animal sauvage (quoique un peu domestiqué !)…,  j’ai  besoin de  la nature, avec la présence des arbres, des arbustes,  des fleurs, de  l’herbe…, et aussi de la terre, de la poussière ainsi que l’air pur pour respirer et  aussi voler.

1. Comme nourriture, celle que j’affectionne le plus, ce sont les graines de céréales et les semences des fleurs, qu’elles soient potagères, décoratives ou sauvage. Dans les arbres, je trouve aussi de quoi satisfaire mon appétit insatiable. A la saison des nidifications pour nourrir mes oisillons il me faut des larves d’insectes pour faire le plein d'énergie et être beau grand et fort afin de résister tout de suite aux rigueurs du temps (pluie, vent et froid) dehors.

2. Pour m’abriter, nicher, je ne suis pas trop difficile car je prends ce qui est à ma disposition, que ce soit une vieille corniche trouée, ou bien un nid abandonné, ou encore dans une haie touffue ou un vieux lierre ou je construirais alors un nid. Je n’hésite pas non plus à tester les boîtes/maisons que tu mettras à ma disposition et disons-le…, je ne suis pas trop difficile car je garnirai ces lieux trouvés de plumes, branchages et plus de choses encore pour le rendre très douillet en prévision de la couvaison  et lorsque arriveront mes petits !
3. Je voudrais à présent t’expliquer les nombreux lieux naturels sauvages (habitats) que j’affectionne. Tu t’en doutais un peu…, j’aime la nature mais pas seulement puisque je me suis depuis si longtemps maintenant habitué à l’environnement de l’homme et sa fièvre de construction et aménagement. Cependant moi, ce que je veux ce sont des arbres de toutes les tailles et auxquels je suis habitué car je les connais bien et je peux donc en tirer profit tout au long de l’année pour y prélever ce dont j’ai besoin comme nourriture et aussi pour m’y abriter ou dormir mais également, chanter et gazouiller tout au long de la journée. J’ai aussi besoin de me sentir en sécurité dans les nombreux bosquets ou buissons pour me sentir protégé en groupe et ainsi,  être prévenu de la présence des prédateurs, que ce soient les grands oiseaux qui m’agressent ou bien les chats et les autres animaux domestiques de plus en plus nombreux.

4. Et puis, je ne voudrais pas oublier de dire que pour être frais et beau…, les plumes  lissées pour bien voler, j‘ai besoin d’un endroit remplit d’eau pour y prendre mon bain…, quasi quotidien. Et lorsque je parlais de la terre et de la poussière comme nécessité c’était aussi pour m’y ébouriffer et chasser la vermine qui se niche dans mon plumage.
5. Enfin comme tout animal, j’aime la compagnie des autres animaux de basse-cour et principalement -en tant que moineau domestique- ceux élevés par l’homme car je les connais bien et j’en tire souvent des avantages!..., comme par exemple la présence d'un poulailler, un lieu qui me procure de la nourriture et de l’eau et d’autres cadeaux utiles en abondance, le tout en agréable compagnie des poulettes..., et pas agressive du tout!
Donc, en guise de  conclusion, j'aime la compagnie des humains et…, comme le disait le renard dans le livre « Le Petit Prince » de  Antoine de Saint-Exupéry...

« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »







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